Le PIB, la courbe et le néant…
Confinement : semaine IV ! À l’heure où vous lirez ces lignes, la quatrième semaine de confinement liée à l’épidémie de coronavirus aura débuté dans tout l’Hexagone. Un mois où tout a basculé en quelques jours. Une période où l’avenir se dessine au jour le jour. Personne ne sait à quoi ressemblera réellement demain. Les analystes, les prospectivistes en tous genres commencent déjà à étaler leur science sur l’après en occultant, pour certains, l’importance et la gravité de l’événement inédit qui nous touche tous. À la crise sanitaire s’ajoute aujourd’hui une véritable crise économique et sociale. À l’instar du virus, la courbe de la crise économique ne cesse d’augmenter dans le Grand Est comme partout sur le territoire et d’une façon générale à l’échelle du globe. «Chaque mois de confinement représente pour l’économie française une perte de 3 % du PIB annuel et 2 % de déficit public supplémentaire», assurait François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, le 1er avril sur les ondes d’une radio nationale. Les mesures étatiques mises en place, la mobilisation certaine des différents acteurs de l’écosystème économique, les plans d’urgence développés, notamment dans la région Grand Est avec par exemple la création du fonds Résistance de l’exécutif régional et de la Banque des Territoires, s’affichent comme les premières réponses aux difficultés plus que certaines rencontrées par les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs. La Banque de France est en train de finaliser une enquête de terrain dans tous les secteurs d’activités pour suivre au plus près la situation. Les chiffres précis devraient être divulgués ce 8 avril. Ils devraient confirmer le marasme économique plus que prévisible. Les demandes de chômage partiel explosent, rien que dans le Grand Est à la date du 26 mars près de 9 000 entreprises ont déposé une demande. À l’heure où nous écrivons ces lignes, il est plus que probable que ce chiffre ait augmenté d’une façon exponentielle. Derrière les chiffres, il y a des femmes et des hommes. Chefs d’entreprise, collaborateurs aujourd’hui dans le flou mais pour bon nombre unis et solidaires histoire de tout mettre en œuvre pour un redémarrage des moteurs de l’économie réelle. Le jour d’après viendra, reste à savoir quand ? Jusque-là, prenez bien soin de vous et des autres, car c’est là que réside toujours et encore l’essentiel.