Le péril jeunes...
Collecte de repas conçus par des maîtres restaurateurs et distribués aux étudiants au cœur du marché central de Nancy en fin de semaine dernière où les commerçants se mobilisent également pour venir en aide à la précarité de bon nombre d’entre eux.
Mobilisation quasi générale de l’écosystème entrepreneurial et des organisations patronales locales pour inciter les entreprises à proposer des stages pour permettre aux étudiants de valider leur année et, encore mieux, réaliser une première embauche. La jeunesse est en péril, une génération sacrifiée sous le feu de la Covid-19 comme l’assurent certains. Avoir vingt ans aujourd’hui est loin d’être rock’n’roll (avant la Covid-19 non plus quand on y regarde bien) ! La foi dans l’avenir ? Elle n’existe plus ou presque. 74 % des jeunes de 15 à 20 ans sont en perte de motivation aujourd’hui à en croire le baromètre de confiance dans l’avenir des jeunes (publié le 10 mars dernier sous l’impulsion du magazine l’Étudiant, l’Institut de sondage BVA et le groupe Orange). Ils n’étaient «que» 50 % à être démotivés en septembre dernier. «L’augmentation significative de ces chiffres en quelques mois confirme le moral en berne des jeunes et leur détresse psychologique», assurent les concepteurs de ce baromètre. 67 % des jeunes craignent d’avoir des difficultés à financer leurs études ou à trouver un job étudiant. Cette inquiétude se ressent également vis-à-vis de leur appréhension à entrer sur le marché du travail. D’après ce baromètre, ils sont 62 % à assurer avoir peur de ne pas trouver d’emploi après leurs études. Fin février, Muriel Pénicaud, l’ancienne ministre du Travail et aujourd’hui représentante de la France auprès de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) lance un appel pour réaliser un véritable Plan Marshall pour la jeunesse. Une mobilisation générale souhaitée, ponctuée par la signature d’une tribune chez nos confrères d’Aujourd’hui en France où 158 signataires (dont bon nombre de chefs d’entreprise) appellent à la tenue d’États généraux de la jeunesse dans tous les territoires. Pour aboutir à quoi ? Des dispositifs et aides spécifiques, nécessaires et légitimes pour un pays qui ne peut sacrifier sa jeunesse, devraient de nouveau être mis en place. Il faudrait surtout répondre aux réelles attentes de cette jeunesse, quoique certains peuvent en dire, courageuse et combative. Donner du sens à leur vie, comme tout un chacun, toutes générations confondues. Et pour cela, il faut de la visibilité...