Le PEL, de nouveau incontournable dans un patrimoine
Tout investisseur avisé le sait : la meilleure méthode pour atteindre ses objectifs patrimoniaux passe par une répartition judicieuse de ses placements (ce que les professionnels appellent une allocation d’actifs équilibrée) entre différents placements qui n’évoluent pas ensemble (le terme exact est « faiblement corrélés ») : épargne bancaire, supports obligataires, actions, immobilier, diversification… Plus le patrimoine est diversifié, plus le risque qu’une des composantes du patrimoine nuise à la performance globale est faible.
Il ne s’agit donc pas ici de mettre en avant un produit financier en conseillant d’y placer des capitaux disproportionnés par rapport à ses objectifs et à ses horizons de placement, mais d’attirer l’attention sur un véhicule d’investissement particulièrement intéressant en période de fiscalité élevée et de taux bas : le Plan d’épargne logement.
En effet, l’alourdissement de l’imposition des revenus des placements privilégie les enveloppes bénéficiant d’un régime spécifique, notamment l’assurance-vie, le PEA, les livrets réglementés, l’épargne logement. Le constat est d’autant plus vrai lorsque les sommes à rémunérer sont importantes et quand le taux marginal d’imposition de l’investisseur est élevé.
Sécurité totale et fiscalité spécifique
L’assurance-vie conserve tous ses attraits pour un investissement à long terme et offre de belles perspectives si l’on y consacre une partie aux unités de compte – avec garantie ou non de capital – sélectionnées en fonction de son horizon d’investissement. Le PEA reste une enveloppe sans comparaison pour les placements en actions européennes, y compris en sociétés non cotées, et pourrait voir ses atouts renforcés par une hausse de son plafond. Le Livret A et son frère cadet le Livret de développement durable restent incontournables pour rémunérer sans taxation des liquidités, grâce à un taux supérieur à celui de l’inflation (1,25 % net au 1er août 2013).
Mais cet été, c’est le Plan d’épargne logement qui revient sur le devant de la scène. En effet, ce placement bénéficie à la fois d’une sécurité totale, d’une fiscalité spécifique (prélèvements sociaux différés sur dix ans, non-imposition des intérêts jusqu’à la douzième année), et d’une rémunération fixée pour toute la durée du plan : 2,50 % actuellement. La récente hausse des plafonds de Livret A (22 500 €) et LDD (12 000 €) avaient conduit de nombreux Français à y conserver non seulement leurs liquidités, mais aussi leur épargne de précaution. Puisque les meilleurs experts anticipent une longue période de taux bas, le moment est venu de transférer la partie des capitaux stables dans le temps vers le Plan d’épargne logement, pour s’assurer un taux élevé, dès maintenant et sur une longue durée.
Profitez de la pause estivale pour examiner avec nos conseillers la part à consacrer à ce placement trop souvent négligé.