Le Pays de Saint-Omer défend ses artisans et commerçants

Le 4 juillet, François Decoster (président de la CASO), Xavier Ibled (CCI Grand-Lille), Marie-José Orlof (CR Métiers, territoire Calais − Saint-Omer), Daniel Pecqueur (SOFIE), Laurent Denis (AUD région Saint-Omer/Flandre-Intérieure) et Caroline Saudemont (CASO) ont signé la nouvelle charte d’urbanisme commercial régissant la politique commerciale du Pays pour les sept prochaines années.

Au centre, François Decoster, président de la CASO entouré de Xavier Ibled (CCI Grand Lille) et de Marie-José Orlof (CMA 59 62).
Au centre, François Decoster, président de la CASO entouré de Xavier Ibled (CCI Grand Lille) et de Marie-José Orlof (CMA 59 62).
ML

Au centre, François Decoster, président de la CASO, entouré de Xavier Ibled (CCI Grand-Lille) et de Marie-José Orlof (CMA 59/62).

 Le bilan de la charte précédente (2007 à 2013). Le document précédent avait prévu de limiter la surface commerciale à 135 000 m². Or, on a atteint 200 734 m²  en 2015. Actuellement, le ratio des surfaces alimentaires est de 500 m² pour 1 000 habitants dans l’Audomarois, pour une moyenne nationale de 365 m². Cette inflation et cette saturation ont provoqué un moratoire pour toute nouvelle implantation. Autres constats : l’équilibre prévu avec les commerces des centres-villes n’a pas été respecté (exemple : le dossier Banque de France non abouti) et le fonds de développement commercial a été trop peu utilisé.

La situation nouvelle. Le nouveau périmètre du Pays de Saint-Omer a provoqué une forte croissance de la zone de chalandise (155 000 habitants). Dans le même temps, l’emploi du secteur du commerce a connu une baisse de 200 unités depuis 2011 qui affecte surtout les centres-villes de Saint-Omer et Arques.

Un groupe de travail a planché depuis septembre 2015 et ses préconisations ont été validées à l’unanimité le 30 juin. Elles créent un cadre de sécurisation pour les porteurs de projet. Elles  s’inscrivent dans la philosophie du Scot et des Plui en mettant en place les moyens financiers, notamment pour la politique d’animation globale.

Cinq principes et sept mesures d’application. Cette charte new look a défini cinq principes, les fondations de cet acte volontariste. Réaffirmer la place essentielle du commerce de proximité et du rôle commercial majeur de la ville-centre, Saint-Omer, tout en renforçant les autres centres-villes et centres-bourgs. Enfin, soutenir les CHR (cafés, hôtels et restaurants), éléments moteurs de l’attractivité et de l’animation des territoires, attractivité et animation confortées par une aide financière appréciable.

Auprès de cette plate-forme pentagonale, la charte instaure sept mesures. Le gel de toute nouvelle implantation soumise à la CDAC en périphérie urbaine, le veto aux arrivées dans ces zones commerciales d’activités tertiaires (culture, médecine, loisirs, services…) en encourageant leur émergence en centre-ville sont les trois premières.  La création dun fonds de développement commercial, l’accompagnement des professionnels dans les évolutions des modes de consommation et de l’offre commerciale et leur implication dans la mise en œuvre de la charte sont le deuxième triptyque de la charte. Enfin, la mobilisation des outils juridiques et techniques au travers du Scot et du Plui pour appliquer la charte complète cette énumération.

Les bras armé de la charte : le fonds de développement commercial… Ce fonds de développement (d’un montant estimé de 500 000 €) sera alimenté par la CFE imposée aux surfaces commerciales d’une superficie supérieure à 800 m². Il a trois ambitions majeures : abonder le budget de l’Office intercommunal du commerce à hauteur de 30%, soutenir les actions et initiatives communales à rayonnement intercommunal (30% également) et financer les actions de ces mêmes communes qui impactent leur attractivité commerciale (40%). Ce dernier point englobe de nombreuses problématiques : accessibilité PMR, embellissement des vitrines, équipement innovant (bornes wifi, consignes, signalétique…), etc.

… et l’Office intercommunal du commerce. Sa finalité est de valoriser les activités commerciales et artisanales du centre-ville, d’y créer du trafic et d’améliorer l’accueil de la clientèle par des actions ciblées : formation des commerçants, vitrines…