Le passage en criée est réclamé par le préfet Denis Robin

Le préfet du Pas-de-Calais, Denis Robin, accompagné du député-maire de Boulogne-sur-Mer, Frédéric Cuvillier, et du sous-préfet, Philippe Dieudonné, est venu avant les fêtes de fin d'année à la rencontre des pêcheurs et des différents acteurs de la filière pêche et produits de la mer à Boulogne.

La criée informatisée Jean-Delpierre, dotée de quatre cadrans, est un superbe outil mais malheureusement pas toujours utilisé par les professionnels qui ont souvent recours à la vente de gré à gré.
La criée informatisée Jean-Delpierre, dotée de quatre cadrans, est un superbe outil mais malheureusement pas toujours utilisé par les professionnels qui ont souvent recours à la vente de gré à gré.

Cette visite, qui intervient tout juste un an après la publication d’un rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) concernant la filière pêche de Boulogne, se voulait un point d’étape sur les initiatives prises depuis pour la restructurer et la dynamiser.

Dès 5h du matin, le préfet a pu visiter la criée, puis différentes sociétés liées aux activités de la mer (Copalis, Océan délices), avant de réunir tous les professionnels. Il a notamment mis en avant les avantages, pour les pêcheurs comme pour les acheteurs, d’avoir recours à la criée pour la vente du poisson. A l’issue de la réunion, il a annoncé que l’objectif d’inverser le rapport de ventes réalisées aux enchères publiques (actuellement 20 %), au détriment des ventes de gré à gré (80 %), était désormais partagé par tous les acteurs. Le préfet souhaite également l’augmentation du tonnage de poisson vendu à des acheteurs extérieurs, encore trop peu nombreux, en s’appuyant sur le dispositif de vente à distance récemment instauré par la CCI Côte d’Opale, gestionnaire de la halle à marée Jean-Delpierre.

D.R.

La criée informatisée Jean-Delpierre, dotée de quatre cadrans, est un superbe outil malheureusement pas toujours utilisé par les professionnels qui ont souvent recours à la vente de gré à gré.

Des aides mobilisées pour la filière. L’Etat accompagnera financièrement la filière, mais à condition que la criée ne fonctionne pas que pour 20 % des transactions. Déjà, assure Denis Robin, «300 000 € ont été mobilisés pour une centaine de bateaux boulonnais, en indemnisation des jours d’arrêt liés aux intempéries, et 50 000 € à une trentaine de pêcheurs au titre de l’indemnisation de l’activité partielle pour raisons économiques».

Tous les acteurs savent désormais à quoi s’en tenir pour que Boulogne-sur-Mer garde sa place de première criée de France.