Le Palais de Justice de Saint-Omer flambant neuf

Le cadran datant de 1740.
Le cadran datant de 1740.

Achevé en 1702, l’ancien palais épiscopal deviendra moins d’un siècle plus tard – après la Révolution Française – le palais de justice. Il abrite le Tribunal de Grande Instance et la Cour d’assises du Pas de Calais. Il a fait l’objet récemment d’importants travaux. Pour cette raison, Bertrand Duez, Président du TGI, a voulu compléter l’inauguration officielle de deux journées « portes ouvertes », afin de présenter au nombreux public ce site prestigieux, joyau architectural de la fin du règne du Louis XIV. Concernant le Roi Soleil, la restauration du cadran solaire et la mesure du temps ont suscité des discours tout en finesse des trois orateurs.
M. Duez a évoqué « le temps judiciaire, celui de la raison, opposé au temps médiatique, celui de la passion et de l’émotion ». Toujours à propos du cadran rénové et du soleil généreux, il a formulé ce zeugma apprécié « l’éclairage du soleil évoque, à n’en point douter, l’éclairage qui  imprègne nos décisions judiciaires de raison et de mansuétude ». Jérôme Bonnin, docteur en archéologie et expert dans la mesure du temps, a expliqué avec passion la gnomonique, cette science des cadrans solaires. Après avoir rappelé la prédication de Saint-Mathieu relevée sur un des murs du tribunal (« On ne connaît ni le jour ni l’heure »), il a informé l’auditoire qu’il fallait ajouter 1h 47mn 25s à l’heure du cadran pour obtenir les indications de nos montres. François Decoster, maire de Saint-Omer, en a conclu, ravi « au 18e siècle, j’aurais été à l’heure tout le temps !».

ML
De g. à dr. Sébastien Piève Procureur, Bertrand Duez président du TGI, François Decoster maire et Christian Abrard sous préfet.
ML

Le cadran datant de 1740.