Le numérique et la ruralité, deux piliers du développement de l’Audomarois.

Le Pays de Saint-Omer est composé d’une majorité de communes rurales. Plusieurs d’entre elles souffrent d’un sous-équipement informatique. La venue du vice-président des Hauts de France, Christophe Coulon, peut-elle changer la donne ?

De g. à dr. Alain Méquignon (Fauquembergues), Ch Christian Leroy (Lumbres), René Allouchery (Morinie), François Decoster (Caso), Christophe Coulon, Jean Claude Dissaux et Michel Hermant (Aire) et Marc Thomas (Caso).
De g. à dr. Alain Méquignon (Fauquembergues), Ch Christian Leroy (Lumbres), René Allouchery (Morinie), François Decoster (Caso), Christophe Coulon, Jean Claude Dissaux et Michel Hermant (Aire) et Marc Thomas (Caso).
ML

De g. à dr. Alain Méquignon (Fauquembergues), Ch Christian Leroy (Lumbres), René Allouchery (Morinie), François Decoster (Caso), Christophe Coulon, Jean Claude Dissaux et Michel Hermant (Aire) et Marc Thomas (Caso).

Veni, vidi…vici ? Christophe Coulon est un conseiller axonais. Ce jeune quadra s’est vu confier une mission multiple par le président Xavier Bertrand : la ruralité, le développement du numérique, la famille et l’action sociale. Comme tout nouvel élu, il prend connaissance des territoires sous sa tutelle et de leurs problématiques. C’est ainsi qu’avec les édiles locaux, il a visité la partie sud du Pays de Saint-Omer : la zone d’activités de Mussent-Escardalles (notamment l’entreprise Chimirec Norec), le regroupement pédagogique à Enquin les Mines,  les Maisons de Santé et de Services Publics de Fauquembergues et le futur pôle « services, culture et santé » de Thérouanne (Morinie). Il s’est bien gardé de promesses hâtives tant il est vrai que les besoins sont immenses au niveau de la grande région et les attentes pressantes en matière de services publics, de présence médicale, d’offre scolaire et…de développement numérique.

Orage et des espoirs ! A peine l’autobus de la visite organisée avait-il rejoint l’hôtel de la CASO que le ciel se déchaînait avec force éclairs et averses violentes. Cela n’a pas altéré le discours résolument pragmatique de M. Coulon. Après avoir démontré la cohérence des quatre pans de sa vice-présidence, il a axé son exposé sur le numérique en constatant que le Nord-Pas de Calais souffre d’un retard certain sur la Picardie. Combler ce retard et faire en sorte que les Hauts de France possèdent un réseau fibré à 100% sont deux priorités de la mandature. Cette couverture totale est estimée à l’horizon 2026, mais Christophe Coulon estime que sept années pourraient suffire à ce chantier gigantesque. Son coût estimé, 256 M €, sera financé ainsi : 40% Conseil Régional, 2 x 20% Conseils Départementaux 59 et 62, 20% par les EPCI adhérentes au Syndicat mixte.

« Fibre 59/62 ». Le 29 juin a eu lieu à Lille l’audition des candidats pour le THD (très haut débit) en Nord et Pas de Calais. En même temps, tous les territoires seront consultés pour connaître les besoins et les priorités. Le vice-président Coulon a évoqué ses visites récentes dans le Nord à Buysscheure et à La Gorgue, deux exemples concrets où des zones d’activités sont sous-équipées numériquement au grand dam des maires respectifs.

Il a précisé que la SCoRAN (stratégie de cohérence régionale d’aménagement numérique) serait complétée pour plus d’efficacité.

Concernant l’Audomarois, il a annoncé que Jean Claude Dissaux (Pays d’Aire) présiderait la commission numérique n°1. Et par ailleurs, le Lycée de l’Aa (Saint-Omer / Brockus) serait établissement formateur en matière de réseaux informatiques. Autre info : le Pays de Saint-Omer est retenu comme territoire test par Orange en matière de téléphonie mobile 4G et 3G.

Plusieurs élus ont interpelé leur hôte. Christian Leroy (Pays de Lumbres) a soulevé le problème des « travaux cachés » (ouvriers étrangers sous-payés) qui pourraient fausser la consultation des opérateurs. Michel Hermant (Pays d’Aire) a défendu la cause rurale dans l’urgence de l’aménagement. D’autres encore ont évoqué l’opérateur Xilan, spécialiste des zones d’ombre.