Le Nord‑Pas‑de‑Calais reste une grande région agricole
Une enquête de la DRAAF, direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, apporte un éclairage sur l’évolution de l’agriculture dans nos deux départements. Le secteur fait travailler 24 500 personnes.
La direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) du Nord-Pas-de-Calais présente les résultats de l’enquête sur la structure des exploitations régionales. Bien que la perte d’exploitations et de surfaces se poursuive, le Nord-Pas-de- Calais reste une région très agricole de productions diversifiées. Ces résultats doivent permettre d’orienter les politiques publiques agricoles. On y constate que la perte des surfaces agricoles ralentit tandis que se poursuit la spécialisation en grandes cultures. 24 500 personnes travaillent dans un secteur dont les chefs d’exploitation vieillissent. Voici les grands paramètres de cette étude.
La perte de surfaces ralentit. Avec 813 000 hectares mis en valeur, la superficie agricole utilisée par les exploitations régionales est en légère diminution depuis 2010. La perte annuelle de surfaces qui s’élevait à 2 000 ha entre 2000 et 2010 est de 1 500 ha par an entre 2010 et 2013.
12 700 exploitations tendent à se spécialiser en grandes cultures. Bien qu’ayant perdu 6 % de ses exploitations en trois ans, le Nord-Pas-de-Calais reste une région très agricole. Le nombre des exploitations spécialisées en “grandes cultures” poursuit son avancée et augmente de 2 %. La filière “polyculturepolyélevage”, qui compte un quart des exploitations régionales, résiste avec une stagnation de ses effectifs. Les élevages spécialisés en lait sont en recul.
Des exploitations économiquement plus importantes avec des superficies moyennes en hausse. La superficie agricole moyenne des exploitations régionales s’est en conséquence agrandie, atteignant 64 hectares en 2013 contre 61 en 2010. Cet agrandissement est particulièrement prononcé dans le Pas-de-Calais où la surface agricole moyenne utilisée atteint maintenant 75 ha par exploitation contre 55 ha dans le Nord. Les exploitations définies comme de grande taille économique sont majoritaires.
Elles représentent 55 % du nombre des exploitations régionales. Cette classification repose sur des coefficients de production brute standard corrélés à la conjoncture. L’évolution des prix favorable entre 2010 et 2013 donne une importance économique plus forte aux exploitations.
24 500 hommes et femmes travaillent régulièrement dans les exploitations agricoles. En lien avec la disparition d’exploitations, l’effectif des personnes travaillant de manière permanente dans les exploitations diminue de 3 % par an. 24 500 hommes et femmes travaillent en 2013 dans les exploitations agricoles régionales (20 700 équivalent temps plein).
La population des chefs d’exploitation vieillit. L’importance du nombre de chefs d’exploitations de plus de 60 ans augmente (+ 2 %) pendant que les jeunes chefs d’exploitations (moins de 40 ans) sont moins nombreux (- 4 %).
Note : l’enquête sur la structure des exploitations agricoles (ESEA) permet de suivre l’évolution des exploitations entre deux recensements. 1 550 exploitants agricoles ont été interrogés, soit un dixième des exploitations recensées en 2010. L’enquête porte sur les cultures conduites sur la campagne 2012-2013, les cheptels, les activités de diversification, les circuits courts, le matériel, la main d’oeuvre et le devenir des déchets générés. Elle doit notamment permettre de suivre l’avancée de l’agriculture sur la voie de la triple performance sociale, économique et écologique, initiée par le “projet agro-écologique pour la France”. La diffusion progressive des résultats sera mise en oeuvre à partir de septembre 2015. La prochaine mise à jour de la structure des exploitations régionales est prévue en 2016, quatre ans avant le recensement agricole de 2020.
Pour en savoir plus : Données régionales : http:// draaf.nord-pas-de-calais.agriculture.gouv.fr/Structures-des-exploitations-2013. Données nationales : http://agreste.agriculture. gouv.fr/ D. R. Les grandes exploitations requièrent des moyens très modernes et très lourds.