Le Mouvement associatif Nord - Pas-de-Calais - Picardie se structure
Les fédérations d’associations des deux anciennes régions ont fusionné le 25 janvier pour faire face aux enjeux liés à la réforme territoriale.
Le siège social de la nouvelle structure se trouve rue Colbert à Lille et son pôle administratif, rue de l’Amiral-Courbet à Amiens. Le Mouvement associatif Nord − Pas-de-Calais − Picardie représente une dizaine de coordinations associatives, elles-mêmes fédérant environ 100 000 associations dans divers domaines (éducation, culture, sport, etc.) sur l’ensemble de la grande Région. Le rapprochement des deux mouvements, qui a donné naissance à la supra-structure régionale le 25 janvier à Arras, n’est pas à proprement parler une fusion. “Le Mouvement associatif de Picardie, qui compte une équipe de salariés basée à Amiens, a absorbé le Mouvement associatif Nord − Pas-de-Calais, jusqu’ici constitué de bénévoles“, explique-t-on. S’il fallait une présence à Lille, capitale de la grande Région, l’essentiel de la vie du nouveau Mouvement, c’est-à-dire son fonctionnement et sa gestion opérationnelle, se passe pour l’heure à Amiens. “L’équipe basée en Picardie étendra progressivement son activité dans le Nord − Pas-de-Calais, l’objectif étant de créer un pôle technique basé à Lille.“
Le Mouvement associatif Nord − Pas-de-Calais −Picardie a élu à sa tête, le 25 janvier, Florence Domange. Issue elle-même de la CRAJEP, la présidente est secondée par Michel Gentil (Uriopss) et de Marie Fauvarques (Picardie nature), vice-présidents. C’est d’ailleurs dans les locaux de l’Uriopss que se trouve le siège social du Mouvement. Parmi les sujets brulants auxquels la nouvelle équipe veut s’attaquer au plus vite : la diminution du financement de certaines structures, en particulier les financements publics. “Sur certains départements où il y a eu des changements de majorité politique aux dernières élections, certains de nos membres ont connu une baisse significative des subventions. Dans l’Oise, par exemple, il est question de la suppression totale des subventions pour certaines associations“, affirme Florence Domange. La question du financement est intimement liée à un autre sujet préoccupant : le maintien des emplois. Ces derniers sont estimés à 171 000 pour l’ensemble du Mouvement. La structure a engagé des discussions avec certains pouvoirs publics, notamment avec le Conseil régional. “Pour l’instant nous sommes confiants mais nous restons vigilants“, indique Florence Domange.
Acteur majeur de l’économie sociale et solidaire, le Mouvement associatif se dit aussi mobilisé sur les questions telles que les financements européens, sur la question des relations entre les pouvoirs publics et les milieux associatifs (circulaire Valls du 29 septembre 2015), le déploiement du service civique universel, etc.