Plan de relance Textile

Le ministre Marc Fesneau en visite chez Fanystyle à Moreuil

Marc Fesneau, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et de la participation citoyenne, s'est rendu vendredi 28 janvier dans la Somme pour valoriser les programmes de relance du Gouvernement auprès des collectivités et des entreprises. Il est notamment passé par l'entreprise textile Fanystyle de Moreuil.

Marc Fesneau, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et de la participation citoyenne avec Fany Ruin.
Marc Fesneau, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et de la participation citoyenne avec Fany Ruin.

Développement du label made in France, fabrication textile, réindustrialisation, plan de relance, il était question de tout cela lors de la visite ministérielle de Marc Fesneau, ministre des Relations avec le Parlement et de la participation citoyenne dans le département samarien fin janvier, à l'invitation du député Jean-Claude Leclabart. 

Cela a débuté par la signature d’une convention "Petites villes de demain" en compagnie de Pierre Durand, maire d’Ailly-sur-Noye, Marina Hall (adjointe au maire de Moreuil et Sonia Douay, vice-présidente de la communauté de communes de Avre-Luce-Noye). 

Ce programme constitue un outil de relance au service des territoires. Il doit permettre d’accélérer la transformation des petites villes pour répondre aux enjeux actuels et futurs, et en faire des territoires démonstrateurs des solutions inventées au niveau local contribuant aux objectifs de développement durable. 

Marc Fesneau s'est ensuite rendu à Moreuil afin de rencontrer Fany Ruin, la dirigeante de Fanystyle qui a bénéficié du plan France Relance. Accompagnée par Patricia Malterre, co-fondatrice de l'entreprise textile Malterre voisine, Fany Ruin a pu exposer en quoi le plan de relance avait aidé leurs investissements. Mais aussi les enjeux qui s’offrent à elles désormais alors qu’elles ont de plus en plus de difficultés à recruter et que le coût des matières premières continue de grimper.

Une nouvelle filière se tisse du fil au produit fini jusqu'au packaging.

Des acteurs publics aux acteurs privés

La visite du ministre a en effet également pu donner la parole « aux acteurs privés inscrits dans la tradition textile et dans l'investissement d'avenir avec la modernisation des process sans oublier un engagement écologique et social », a souligné Muriel Nguyen, préfète de la Somme. Après de nombreuses années à Ailly-sur-Noye, Fanystyle, fondée en 1998, s'est installée en 2020 à Moreuil dans des locaux plus grands afin de s'équiper en coupe, stylisme, modélisme, confection et packaging-conditionnement. 

Depuis septembre 2020, c'est tout un pôle textile qui s'anime dans la zone artisanale de Moreuil avec sa voisine Malterre. Dotée d’un atelier de tricotage, la société que dirigent Patricia et Laurent et Patricia depuis 1981, est spécialisée quant à elle dans la fabrication d’étoffe à maille et opère sur de nombreux marchés, dont principalement le balnéaire, la lingerie, le prêt-à-porter mais aussi dans les secteurs militaire et médical. 

Elle s’est aussi faite une spécialité des marchés de niche comme la conception de housses de cercueils pour transport en avion. Avec la crise sanitaire, cette entreprise avait vite réussi a produire un masque anti-projection après une semaine de prototypage. 

« Je peux vous dire Monsieur le ministre que pendant la crise nous étions à la manœuvre pour fabriquer des masques. Il est nécessaire de garder un minimum de stock en France pour ce que cela n'arrive plus jamais en France. Je vois que dans les appels d'offre que vous passez, vous demandez du français, donc c'est parfait », s'est empressée de souligner Patricia Malterre à l'adresse du ministre.

Fany Ruin annonce le lancement d'Incop, une nouvelle marque de textile publicitaire 100% française.

L'élan made in France s’accélère

Fanystyle a ensuite annoncé le lancement d'Incop, une nouvelle marque de textile publicitaire. De la confection textile 100% française avec le galon de Comines, le tricotage Malterre, le fil à coudre de Paris, sans oublier le modélisme, le design, la coupe, la confection, le stockage, les étiquettes de composition ou encore l'expédition. 

« Il faut reformer des jeunes et des moins jeunes. Le besoin du moment c'est main d'œuvre. Nous sommes en quelque sorte en mode startup avec des projets de développement et un grand besoin d'investir. Merci pour le PGE et l'Industrie du futur, sans ça nous ne serions pas là, comme bon nombre d'entreprises. La gestion de la crise pour les entreprises a été admirablereconnaît Fany Ruin. On a vu à quel point abandonner des pans entiers de notre économie a été une erreur. Notre volonté aujourd'hui est une question d'autonomie stratégique. Le textile est aussi un formidable outil de fierté nationale, conclut le ministre. Cela permet au territoire de retrouver cette fierté sur ce qu'a été leur histoire. »