Le marché immobilier d’Amiens en tension

« Je suis un pur produit immobilier », introduit Mathieu Berly, dirigeant de Sainte Anne Immo. Ce passionné explore le secteur immobilier amiénois depuis plus de 15 ans. Ce qui le conduit à créer sa propre agence en 2014, faisant le choix d’orienter son activité sur les ventes. Une longue expérience qui lui donne une connaissance fine du sujet.

Un marché en tension

Premier constat que fait l’entrepreneur : le marché de l’immobilier amiénois a bien changé ces dernières années. L’agence a profité d’un effet rebond positif du Covid avec une augmentation des ventes de biens immobiliers. Une année exceptionnelle qui a fait baisser les stocks de biens disponibles. « Pour 2022, on doit tourner autour des 150 transactions. Mais cette année, le marché est en tension, constate Mathieu Berly. Par exemple, on le ressent sur les maisons amiénoises, pour des couples avec un ou deux enfants, à 250 000 euros. C’est le bien star du moment. » Côté prix, les biens immobiliers d’Amiens ont vu une hausse de plus 4% sur leurs valeurs en un an, et de +18,1% sur les trois dernières années. Une tendance qui s’explique par une demande qui ne cesse d’augmenter.

Lorsque l’on regarde dans les détails, les situations sont variables d’un quartier amiénois à l’autre. Par exemple, pour appartement F3 de 90 m² sur le centre d’Amiens, il faut compter 325 000 euros contre 199 900 euros pour une Amiénoise de 90 m² avec trois chambres, jardin et cave du côté de Saint-Anne. Contrairement au constat national, les chutes des prix se font toujours attendre dans la ville. En effet, le prix de vente moyen pour la ville est de 2 486 euros par mètre carré pour une maison et 2 653 euros par mètre carré pour un appartement. « Notre fourchette de prix pour un bien sur Amiens est entre 120 000 à 400 000 euros », renchérit l’agent immobilier.

Une ville attractive

La tendance va continuer puisqu’Amiens est particulièrement attractive. Le centre-ville a déjà séduit de nombreux étudiants. Les familles, quant à elles, se dirigent dans des quartiers comme Henriville ou Sainte-Anne. « Les transactions se font rapidement. Les clients sont confiants dans notre travail », explique le directeur de l’agence. Les confinements ont aussi donné envie à des Parisiens de s’installer en Picardie. Une dynamique qui va continuer avec le déploiement de la ligne TGV Picardie-Roissy. « Ça va nous permettre de capter du personnel navigant et une autre clientèle de Paris, ajoute l’entrepreneur. Dans le long terme, on aimerait ouvrir d’autres agences dans la métropole amiénoise et dans le département. »

Mathieu Berly se montre très optimiste pour la suite : « Nous proposons aussi d’autres biens immobiliers sur le reste du département. Les huit collaborateurs de Sainte Anne Immo sont chacun maître d’un secteur. Ce qui permet de bien cibler en fonction de l’offre et de la demande. »