Le lien social, garant du bonheur au travail
Après une année qui a bouleversé l’organisation et le rapport au travail, Microsoft a interrogé les DRH français sur la transformation de leur rôle et la responsabilité de l’entreprise dans l’épanouissement de ses collaborateurs au travail.
40% des actifs français considèrent le lien social comme source de bonheur au travail*. Et plus particulièrement les 18-24 ans qui le désignent en priorité. Ainsi, le principal élément qui rend heureux les jeunes dans leur activité professionnelle est de se sentir bien avec leurs collègues et d’apprécier l’ambiance de travail pour 44% d’entre eux.
C’est ce que révèle une étude réalisée par Opinion Way**. Pour le philosophe Charles Pépin, «cette étude confirme de manière claire que notre bonheur est moins en nous qu’entre nous : rien ne nous rend plus heureux qu’une qualité de liens, et même une qualité de liens quotidiens. Nos liens ne se surajoutent pas à notre identité première pour nous rendre heureux ; ils sont la matière première de notre bonheur», explique-t-il.
Développer des pratiques de travail collaboratif
De leur côté, la majorité des responsables RH (65%) cite l’ambiance entre collègues comme levier premier de bonheur au travail. Un enjeu qui s’est renforcé avec la crise pour plus de la moitié d’entre eux. Contribuer à offrir un espace de lien social ouvert se révèle pour eux une mission prioritaire, quelle que soit la forme de travail adoptée.
Les outils numériques ayant permis en partie de répondre aux problématiques liées à l’isolement, en réinventant le lien social à distance, ils accueillent les nouvelles pratiques collaboratives comme un moyen de concilier épanouissement personnel et professionnel. «En 2021, bonheur et travail ne s’opposent plus. Ils se nourrissent l’un l’autre, à condition que l’environnement de travail soit un espace vecteur d’échanges, de confiance et d’innovation collective. Les qualités du numérique – interaction à grande échelle, ubiquité et intelligence artificielle – permettent non seulement de nouveaux services accessibles à tous les salariés, quel que soit leur horaire ou lieu de travail, mais aussi la réunification des collaborateurs sur site avec ceux à distance», indique Nadine Yahchouchi, directrice de l’entité Microsoft 365 de Microsoft France.
«Le précieux lien social qu’offre l’entreprise, aujourd’hui maintenu grâce aux outils numériques, est une des solutions qu’ils apportent à leurs collaborateurs», ajoute Éléonore Quarré, directrice d’études au département Opinion, politique & corporate d’OpinionWay.
Parmi les critères fondamentaux de leur épanouissement, les actifs français placent également en tête le goût du travail bien fait (38%) et la quête de sens (40%), avant un travail qui leur plaît, notamment chez les plus jeunes (62% chez les 18-24 ans). Ces derniers ayant besoin d’adhérer à un espace professionnel qui partage leurs valeurs et leurs aspirations personnelles.
"Anciens" vs "Modernes"
«Être heureux, au sens des Anciens, c’est trouver sa place dans un ensemble, être bien, y apprécier les êtres et les relations, sans nécessairement aspirer à changer les choses, à les améliorer ou à se dépasser», dévoile Charles Pépin. Le philosophe oppose ce «bonheur des Anciens» au «bonheur des Modernes».
Au sens des Modernes, c’est moins «être dans le bain» du bonheur que «se jeter à l’eau» : chercher la reconnaissance ou la performance, chercher à se dépasser toujours un peu plus. En assumant de rechercher le bien-être de leurs collaborateurs, les DRH se situent dans cette perspective du «bonheur des Anciens» et bien-être ressenti à se trouver ensemble.
Une priorité partagée majoritairement par les DRH puisqu’ils estiment à 95% que l’entreprise a pour mission de s’assurer du bonheur au travail des collaborateurs. Pour 72% d’entre eux, il s’agit même d’une des principales missions. Un rôle d’autant plus important chez les DRH de grandes entreprises (de plus de 250 salariés).
«Cela semble traduire la volonté des RH des grands groupes de créer du lien et de faire valoir l’humain, un besoin d’autant plus nécessaire quand les équipes sont plus nombreuses et démultipliées géographiquement», explique Jean-Christophe Pitié, COO de Microsoft France.
«Avec un effacement des frontières entre la sphère personnelle et la sphère professionnelle occasionné par le télétravail, l’enjeu du bonheur est d’autant plus important : être heureux dans son travail (mais aussi grâce à son travail), c’est être heureux dans sa vie privée. Aussi, la prise en compte des éléments extérieurs à l’activité professionnelle, le fait de s’adapter aux situations personnelles des collaborateurs est devenu un impondérable pour l’entreprise. Ignorer les difficultés de garde d’enfants des parents ou encore les problèmes d’isolement social et de coup de blues des plus jeunes n’est plus une option», commente Éléonore Quarré. Une préoccupation d’autant plus importante si les entreprises veulent fidéliser leurs talents, car la crise a cristallisé des envies de reconversion chez 43% des actifs français, toutes régions confondues. Un désir qui s’est particulièrement manifesté chez les moins de 35 ans (52%) et ceux de l’agglomération parisienne (53%).
* Premier volet de l’étude de l’institut OpinionWay pour Microsoft France, conduite auprès des actifs français en décembre 2020 et janvier 2021.
** Deuxième volet de l’étude réalisée auprès de 302 responsables ou directeurs des Ressources humaines d’entreprises de 50 salariés et plus.