Le label passe à l’action

Un slogan accrocheur, un visuel incitatif « Venez flasher sur moi ! », Vosges Terre Textile lance ce mois-ci une vaste opération de communication et de séduction. Une action qui s’est concrétisée par deux jours à Paris à la rencontre d’élus et du grand public pour promouvoir l’industrie textile vosgienne, faire découvrir les savoir-faire et changer l’image négative due à la désindustrialisation.

(c) : Ewattch
(c) : Ewattch

« Venez flasher sur moi ! » C’est l’appel lancé par Vosges Terre Textile, le syndicat du textile de l’Est qui lance cette vaste opération de communication, histoire de mettre en avant les savoir-faire des entreprises du département dans le domaine. Filature, tissage, teinture, ennoblissement, confection, linge de maison en passant par la fourrure synthétique et le vêtement professionnel, les «pépites» vosgiennes version textile entendent faire valoir leur excellence et promouvoir le Made in Vosges ! Et pour cela près de 400 acteurs de la filière n’ont pas hésité à partir à l’assaut de la capitale du 2 au 6 avril dernier «avec pour objectif de redonner, auprès du consommateur du sens et toutes ses lettres de noblesse à la filière textile», comme l’explique Patrick Salgnac, directeur de Valrupt Industries. Présentation des savoirfaire aux journalistes et, lancement du label Alsace Terre Textile, organisation d’une „flash mob”… le syndicat veut balayer l’image négative souvent associée à la terre vosgienne.

Une activité en danger

Pourtant les chiffres sont là, actuellement, le textile vosgien emploie environ 3 000 personnes. Contre 30 000 il y a moins de quarante ans. En réaction les acteurs du secteur ont décidé de réagir et de se battre avec la création du label, véritable AOC du textile. Les vingt-cinq entreprises appartenant au label doivent se plier aux exigences du cahier des charges. Un véritable engagement sur le marché où les usines du cru doivent faire face à la concurrence des pays comme le Pakistan qui casse les prix. La hausse du prix du coton, il y a un an et demi, qui atteint jusqu’à 4,20 euros le kilo a également porté un coup dur au secteur. Car afin de rester compétitif auprès des distributeurs, les fournisseurs ont du rogner sur leurs marges. Mais ce que déplore le plus Patrick Salagnac, adhérent au syndicat qui a travaillé activement à la création du label, c’est le manque d’implication de l’État français, «nous avons sollicité une rencontre avec Arnaud Montebourg, une demande qui est restée sans réponse ! Il faut que les pouvoirs publics se mobilisent pour sauver ces savoir-faire, des métiers vont disparaître !» Un peu désabusé mais la rage au ventre pour défendre son métier, le chef d’entreprise a accompagné ses employés lors de cette opération de promotion qui s’est achevée par une série de «flash mobs» sur le parvis de Beaubourg, à mairie du IVe arrondissement et Place des… Vosges !

Pour plus d’infos : www.vosgesterretextile.fr