Le grand Nausicaà ouvrira ses portes en 2018
Le lancement officiel du grand Nausicaà a eu lieu le 24 février à la communauté d’agglomération du Boulonnais. Dès 2018, le Centre national de la mer sera le plus grand aquarium d’Europe.
Frédéric Cuvillier, député-maire de Boulogne-sur-Mer, Jean-Loup Lesaffre, président de la CAB, et Guy Lengagne, président de Nausicaà, ont présenté le nouveau Nausicaà qui ouvrira ses portes pour l’été 2018. Le premier équipement touristique de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie vise un objectif de plus d’un million de visiteurs par an. Avec un panier moyen de 50 € par visiteur et par jour dépensé dans l’agglomération (restauration, hébergement…), les retombées doivent permettre de dynamiser l’économie résidentielle et d’irriguer tout le bassin du Boulonnais.
Le financement de la tranche ferme (57,773 millions d’euros) est d’ores et déjà assuré : 30,843 millions pour la CAB, 30 millions pour le Conseil régional, 10 millions pour le conseil général du Pas-de-Calais. Avec les 15 millions d’euros attendus de l’Europe, sera envisagée la tranche conditionnelle (28 millions d’euros).
“A partir d’aujourd’hui, explique Joël Taquet, chef de projet au groupe Vinci, la phase administrative va prendre un an (permis de construire, autorisations diverses et purge d’éventuels recours). Les travaux de la tranche ferme dureront 27 mois, ceux de la tranche conditionnelle, 19 mois supplémentaires. Le projet est conçu de façon à maintenir au maximum l’exploitation commerciale de Nausicaà.“
Un grand chantier pour l’économie locale. Les entreprises locales seront les premières à bénéficier de cet énorme chantier, car le groupement retenu s’engage à confier aux PME locales une partie des prestations d’études et de travaux : Sogea Caroni, Roger Delattre, François Delannoy, Santerne Fluides, Cegelec, Satelec… De même, la CAB a mis en place une clause spécifique d’accompagnement dans la gestion des clauses d’insertion. Dans cette perspective le groupe Vinci a créé une nouvelle filiale qui propose une offre globale d’insertion, le but recherché étant de créer des emplois pérennes, notamment auprès des demandeurs d’emploi, des bénéficiaires des minima sociaux, des travailleurs handicapés, des jeunes ayant un faible niveau de formation ou sans expérience… Pour cette opération, il sera réalisé 87 000 heures d’insertion, soit 1 000 heures par million d’euros d’investissements, ce qui concernera environ 60 personnes en équivalent temps plein.
Le projet retenu comporte notamment un grand bassin de 9 500 m3, le plus grand d’Europe, qui offrira un voyage de haute mer (9 mètres de profondeur) et un amphithéâtre aux fonctions multiples offrant une vue spectaculaire via une baie de 20 mètres sur 5. Les voyageurs du large, requins-marteaux, baleines, thons, entraîneront le visiteur dans sa traversée océanique.
En tranche conditionnelle, une boucle de visite sera consacrée aux aurores polaires, permettant au public de découvrir des morses, mammifères emblématiques d’Alaska, et d’offrir aux manchots du Cap un espace beaucoup plus spacieux et en partie visible de l’extérieur.
Un phare pour le port de Boulogne. Bien plus qu’un aquarium, Planète Nausicaà, dessinée par Jacques Rougerie, l’architecte du premier Nausicaà, souhaite être le fer de lance du cluster maritime boulonnais, qui comprend aussi le Campus de la mer, l’Ifremer, Aquimer, la plate-forme d’innovations Nouvelles Vagues, et l’une des principales filières européennes dans les produits de la mer. Pour Frédéric Cuvillier, le nouveau Nausicaà sera également “le phare de l’axe Liane” avec le réaménagement urbain du quai Gambetta, du quai des Paquebots et des jardins de Nausicaà. Pour le président Guy Lengagne, il s’agit enfin de positionner Nausicaà comme un acteur majeur dans la préservation de la biodiversité.