Le Grand Barouf secoue le numérique
Le Grand Barouf numérique s'est tenu les 22 et 23 mars à la CCI Grand Lille. Pour sa deuxième édition, il était axé sur l'éducation autour des thèmes des fake news et de l'évolution des savoir-faire. Les visiteurs étaient invités à voter un projet de loi fictif sur le numérique.
«Nous pensons que le numérique impacte la relation humain/société», souligne Akim Oural, conseiller métropolitain délégué au numérique à la MEL. Sur le thème de l’éducation, cette deuxième édition était rythmée par plusieurs conférences autour des savoirs numériques, des fake news ou encore de l’évolution des métiers et des compétences. La manifestation était organisée par la MEL, en partenariat avec le collectif international OuiShare et le groupe POP, tous deux spécialisés dans le numérique. Cette année, le Grand Barouf numérique s’est organisé en «assemblée parlementaire» : chaque visiteur étant invité à jouer le rôle d’un député afin de voter un projet de loi fictif du numérique. Celui-ci présente quatre mesures : utiliser une intelligence artificielle pour prédire la formation et l’emploi, installer des brouilleurs d’ondes dans les écoles, instaurer un crédit citoyen numérique et automatiser l’apprentissage à l’aide de robots sociaux. «Les conclusions seront transmises à Mounir Majhoubi, secrétaire d’Etat chargé du numérique. L’année prochaine, j’appelle les ministres à venir écouter sur le terrain», ajoute-t-il.
Un événement à grande échelle
Avec un investissement de l’ordre de 300 000 €, le Grand Barouf a été financé en partenariat avec la Caisse des dépôts. La deuxième édition a accueilli plus de 2 000 personnes, à hauteur de 850 par jour. «Nous avons eu plus d’inscriptions que l’année dernière. Pour la prochaine édition, nous réfléchissons à l’organiser sur trois jours, jusqu’à samedi, afin de permettre aux familles de venir.» Un investissement conséquent pour notamment permettre à des experts internationaux de venir animer des conférences. Le territoire métropolitain était quant à lui représenté par une dizaine de start-up venues échanger sur leurs travaux. «Longtemps on parlait de de B to B dans le numérique, aujourd’hui il faut rentrer par l’usager.»
La communauté d’innovation du territoire
«La communauté d’innovation du territoire rassemble aujourd’hui 350 personnes, qui viennent pour 40% des collectivités territoriales, 30% du secteur associatif privé et 30% de l’écosystème d’innovation sociale numérique», explique Bastien Sibille, directeur général du groupe POP, partenaire de l’événement. Son but ? Relier le Grand Barouf numérique au territoire de la MEL, à travers des ateliers, événements ou encore voyages d’études. «Cette année, nous avons organisé six événements», ajoute-t-il. Le deuxième objectif est de mettre en relation les acteurs du territoire.