Le futur écoquartier de Calais entre dans le vif

Une étape de plus pour le projet de construction du premier écoquartier calaisien : la signature de la convention de Projet urbain partenarial (PUP) a eu lieu en mairie le 9 novembre dernier.

« Natacha Bouchart, sénatrice-maire de Calais signe la convention de Projet Urbain Partenarial avec les promoteurs du futur éco-quartier de Calais ».
« Natacha Bouchart, sénatrice-maire de Calais signe la convention de Projet Urbain Partenarial avec les promoteurs du futur éco-quartier de Calais ».
CAPresse 2012

Natacha Bouchart, sénatrice-maire de Calais, signe la convention de Projet urbain partenarial avec les promoteurs du futur écoquartier de Calais.

 

 

Hervé Jobbé-Duval, le responsable de la commercialisation, a l’air content. Malgré un retard de quelques mois dans la mise en vente des appartements du futur écoquartier, il affiche son prospectus publicitaire : «On l’a distribué au dernier salon de l’immobilier à Paris.» La commercialisation des 350 logements prévus à l’horizon 2015 a commencé il y a peu. Pour ce faire, les investisseurs passent obligatoirement par une centrale, «un syndicat des acteurs» comme l’explicite Hervé Jobbé-Duval qui a voulu mettre le paquet sur Internet avec un site dédié où l’on peut faire le calcul de ses remboursements par rapport à ses revenus (bien que le crédit ne soit pas garanti par la centrale). Avec des budgets compris entre 120 000 et 185 000 euros, le couple moyen avec deux salaires pourra entrer dans la case des primo-accédants, cible privilégiée des promoteurs. Ils sont cinq à s’être lancés dans le projet initié par la municipalité : l’Office public de l’habitat, Investim immo, Habitat 62/59, Monduplex et Nacarat. Le premier, propriétaire du foncier, se fait payer en mètres carrés. Cela correspondra, après construction, aux 2,5 millions d’euros de valeur foncière estimés par France domaines : entre 40 et 50 logements sont en question. Pour les autres, on reste dans le classique : Monduplex aura 2 îlots (soit 80 logements), Habitat 62/59 «ne pouvait pas rester indifférent» (dixit Frédéric Loison, cadre du groupe) et s’est engagé pour 28 logements. Le Calaisien Investim immo s’engage pour 130 logements. Nacarat, filiale de Rabot-Dutilleul, en réalisera 46, dont 35 en accession à la propriété.

 

Une commercialisation ouverte à tous. Natacha Bouchart a signé avec les investisseurs la convention du PUP, fière d’avancer vers un objectif démographique : «Notre but est d’amener une nouvelle population dans le centre-ville de Calais.» Pour y arriver, la plate-forme internet tourne depuis le 23 novembre dernier, il y aura même une promo pour les premiers arrivés. Les promoteurs sont mis en compétition lors des offres de vente et le client s’inscrit dans un ordre de priorité s’il s’est inscrit sur le site. Le 16 mars 2013, une réunion avec ces premiers clients aura lieu. Un contrat de réservation sera signé. «On n’a pas d’exclusivité sur les clients : privés ou entreprises sont les bienvenus» affirme Hervé Jobbé-Duval. Le maire de Calais rappelle que la ville vient de mettre en place un dispositif de subvention pour les primo-accédants : 4 000 euros sont versés aux premiers dossiers arrivés en mairie. Ce chèque-service logement a concerné 20 dossiers cette année. «C’est un coup de pouce», appuie Natacha Bouchart. La ville investira surtout près d’un million d’euros pour les aménagements et les équipements (voiries, trottoirs, jardin central, plantations, réseaux techniques et mobiliers urbains), les promoteurs s’engageant pour près d’1,4 million d’euros. Les permis de construire doivent être déposés avant la fin de l’année pour instruction.

 

De l’écoquartier standard. Environnemental, ce quartier le sera en vertu de son éligibilité à l’appel à projets sur les écoquartiers lancé par le précédent gouvernement. Mais les promoteurs se sont bornés à respecter la réglementation BBC qui prend effet le 1er janvier prochain. La réalisation de deux maisons totalement passives avait été évoquée en début d’année mais Chenelet, l’opérateur intéressé, n’a pas suscité l’attention espérée. En effet, la commercialisation aurait été peut-être plus difficile. Hervé Jobbé-Duval reste optimiste : «On a eu 200 contacts au salon de l’immobilier.» Le calendrier prévisionnel est fixé ainsi : l’appel d’offres est en cours, les ordres de services interviendraient en avril prochain et les premiers travaux se dérouleraient à l’été et à l’automne 2013. Au printemps 2014, une seconde phase commencerait. En attendant, les promoteurs espèrent avoir tout vendu…