Canal Seine-Nord Europe

Le futur canal, au coeur de territoires contrastés

L'Insee Hauts-de-France dévoile une étude sur les territoires traversés par le futur Canal Seine-Nord Europe. Ce projet fluvial d'envergure s'implantera au sein de territoires économiquement très contrastés.


Le chantier du canal a commencé dans l'Oise, à Montmacq. (c)VK
Le chantier du canal a commencé dans l'Oise, à Montmacq. (c)VK

Au 1er janvier 2021, le futur Canal Seine-Nord Europe traversera 12 intercommunalités regroupent 546 000 habitants, soit 9,1 % de la population régionale, au sein de 514 communes et va s'étendre sur 107 km. Il traversera, par ailleurs, tous les départements des Hauts-de-France, à l'exception de l'Aisne : s'étendant de Compiègne à Douai, il parcourra des territoires très hétérogènes en termes de densité de population et de développement économique.

Globalement, dans son étude, l'Insee Hauts-de-France enregistre un repli démographique entre 2015 et 2021 : la population a diminué de 0,2% par an, tandis que celle de la région est stable. Ces territoires traversés enregistre un déficit migratoire de -0,3 % et un excédent naturel de + 0,1%.

Du côté économique, En 2020, le territoire du CSNE comptait 199 000 emplois, représentant 9,2% de l'emploi régional. L'Insee remarque que « l’emploi a progressé deux fois plus vite que la moyenne régionale sur la période 2014-2020 (+1,9 % contre +0,9 %), grâce au développement du secteur tertiaire marchand. »

L'industrie résiste

Si l’économie se tertiarise de plus en plus, l'industrie y résiste bien. Au total, ce secteur réprésente 17% des emplois du territoire (trois points de plus qu’en région) et se diversifie, avec des secteurs clés comme l’industrie agroalimentaire, la fabrication de matériels de transport et l'industrie chimique, précise l'Insee Hauts-de-France.

Les conditions de vie des habitants du territoire du CSNE, quant à elles, sont proches de celles de la région, avec un niveau de vie médian de 20 999 € par an et un taux de chômage de 15,2%. « Des disparités locales existent néanmoins, certaines zones du département de l’Oise autour de Compiègne affichant par exemple des revenus plus élevés et un chômage plus faible », pointe l'étude.