Le fossé se comble… un peu
À Paris, le 27 janvier Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre rencontre les partenaires sociaux pour mettre en musique le pacte de responsabilité. Loin des sphères parisiennes, à Maxéville, les organisations patronales de Meurthe-et-Moselle invitent les députés et sénateurs à débattre sur leurs réelles préoccupations. Un premier pas franchi en attendant des actes concrets.
Le pacte de responsabilité est (logiquement) quasiment acté mais cela ne semble pas encore suffire à l’univers entrepreneurial. «C’est un pas en avant ! Pour autant nous restons vigilants car les montants annoncés de baisses de charges nous semblent loin de ce qui est réellement nécessaire pour redonner de l’air à nos entreprises», explique Christine Bertrand, la présidente du Medef de Meurthe-et-Moselle, le 27 janvier à Maxéville devant un parterre de députés meurthe-et-mosellans à l’image de Dominique Potier, Chaynesse Khirouni, Jean-François Husson, Jacques Lamblin ou encore Christian Eckert également rapporteur du budget à l’Assemblée nationale.
Groupes de travail
Toute la matinée, les entrepreneurs présents (en masse) ont exposé leurs problématiques quotidiennes et leur «ras le bol» généralisé. Charges, écotaxe, future loi sur la pénibilité en passant par des contrôles fiscaux jugés quasi systématiques lors d’une demande de Cice (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), tout y passe. Les parlementaires encaissent, rétorquent dans un dialogue qui se veut constructif. «Le dialogue entre les parlementaires et les entreprises est un exercice démocratique. Ce n’est qu’un début», assure Etienne Malher, le président de la CGPME meurthe-et-mosellane. Des groupes de travail sur la simplification, la compétitivité et sur la fiscalité (les trois lignes de bataille du pacte de confiance mises en avant par le Medef au niveau national et reprises depuis dans le plan de responsabilité du président de la République) devraient voir le jour. Des groupes où entrepreneurs et politiques sont invités à travailler ensemble pour trouver les bonnes mesures à prendre. Des mesures à prendre rapidement afin d’éviter le passage à un cran supérieur en termes d’expression du mécontentement des entrepreneurs.