Environnement
Le Département de la Somme expérimente le fauchage raisonné sur ses routes
Le Conseil départemental de la Somme expérimente de nouvelles pratiques de fauchage au bord des routes départementales. Avec comme objectif de garantir la sécurité des usagers, assurer une bonne visibilité des équipements et la lisibilité de la route et préserver la biodiversité.
L’entretien des routes départementales « s’accompagne également d’un véritable souci environnemental, ces dépendances vertes étant de riches réserves de biodiversité à préserver », indique le Département qui a donc opté pour une « gestion différenciée optimisée » du fauchage.
Le Département a mis en place dès 2012 le concept de fauchage raisonné, à raison de trois coupes de sécurité par an – dégagement des zones de visibilité des carrefours et des courbes ainsi que la partie proche du bord de la chaussée –, la dernière étant complétée par une coupe d’entretien.
L’expérimentation actuellement menée consiste à décaler la date de la première coupe de sécurité (début mai), la pratique déjà mise à l’œuvre dans d’autres départements a montré qu’elle ralentissait la repousse de la végétation et dans certains cas permettait d’éviter la seconde coupe de juillet. Près de 1 600 kilomètres de routes sont concernées
« L’intervention décalée dans le temps permet aux plantes et à la petite faune d’accomplir leur cycle naturel. Le fauchage a lieu lorsque les plantes ont fleuri et fructifié et que, de leur côté, les oiseaux, insectes ou encore petits mammifères ont eu le temps de se reproduire », note le Département.
« La transition écologique est l’affaire de tous. Dans la Somme, dix ans après la mise en place du fauchage raisonné, nous avons décidé d’expérimenter de nouvelles pratiques en la matière. Les abords de nos routes départementales sont de véritables corridors écologiques : il nous faut donc les préserver tout en maintenant, et c’est un impératif absolu, la sécurité routière de tous les usagers. Avec mes vice-présidents Franck Beauvarlet (Environnement et transition écologique) et Hubert de Jenlis (Infrastructures), c’est le sens de l’action que nous portons, avec le concours de nos agents départementaux, mobilisés chaque jour sur les 4 600 km du réseau routier samarien », a commenté Stéphane Haussoulier, président du Conseil départemental de la Somme.