Collectivité

Le département de la Moselle au coeur des synergies transfrontalières

Ce lundi 23 octobre s’est déroulé à Offenburg, en Allemagne, le Comité de Coopération Transfrontalière. À l’ordre du jour en particulier : la signature de la convention des sapeur-pompiers entre la Moselle et la Rhénanie-Palatinat et les liaisons ferroviaires, avec la ligne à grande vitesse Paris-Berlin en toile de fond. Retour sur ce temps fort.

Le Comité de Coopération Transfrontalière s’est réuni autour de Laurence Boone, secrétaire d’État chargée de l’Europe et d’Anna Lührmann, ministre fédérale adjointe en charge des Affaires Européennes et du Climat. CD57.
Le Comité de Coopération Transfrontalière s’est réuni autour de Laurence Boone, secrétaire d’État chargée de l’Europe et d’Anna Lührmann, ministre fédérale adjointe en charge des Affaires Européennes et du Climat. CD57.

La Moselle, cœur de la Grande Région, à proximité de l’Allemagne, du Luxembourg et de la Belgique, est au centre d’enjeux stratégiques. Le département multiplie logiquement les coopérations transfrontalières dans nombre de domaines de la vie quotidienne : les transports, la santé, l’éducation. Ce lundi 23 octobre, le Comité de Coopération Transfrontalière s’est réuni au musée de Salmen, à Offenburg, sous la présidence de Laurence Boone, secrétaire d’État chargée de l’Europe, et d’Anna Lührmann, ministre fédérale adjointe chargée des Affaires Européennes et du Climat.

Convention entre les sapeur-pompiers de la Moselle et de la Rhénanie-Palatinat

À cette occasion, une convention relative à l’assistance quotidienne fournie par les sapeurs-pompiers en zone frontalière entre la Moselle et la Rhénanie-Palatinat a été actée. Cette convention tripartite a été signée par Werner Schreiner, plénipotentiaire pour la coopération transfrontalière auprès de la ministre présidente du Land de Rhénanie-Palatinat, Laurent Touvet, préfet de la Moselle (absent du CCT, il signera le document par la suite) et Patrick Weiten, président du département de la Moselle et du conseil d’administration du SDIS de la Moselle. Concrètement, cela permettra aux sapeurs-pompiers de la Moselle et à leurs homologues rhénans-palatins de poursuivre leur travail en commun, notamment sur le volet opérationnel. En effet, il s’agira de cadrer les interventions courantes avec la définition des demandes d’assistance, l’organisation des interventions, la mise à disposition d’officiers de liaison et l’organisation d’exercices communs. Pour Patrick Weiten la signature de cette convention est «une double satisfaction». D’abord pour le département de la Moselle puisque «le risque ne connaît pas de frontières et doit être traité conjointement avec les forces présentes sur le territoire», et également pour le SDIS 57 qui «renforce sa collaboration entre les acteurs de la sécurité civile de la Grande Région.»

La convention a été signée à Offenburg par Werner Schreiner et Patrick Weiten. © CD 57.

Ligne grande vitesse Paris/Berlin : plaidoyer pour un arrêt à Sarrebruck

Dans un autre registre, dans le cadre des échanges sur les liaisons ferroviaires, la liaison directe à grande vitesse entre Paris et Berlin a été longuement discutée. Patrick Weiten a réaffirmé son engagement et celui du département en faveur d’un arrêt à Sarrebruck. Ce dernier est indispensable pour le développement de l’espace transfrontalier entre la Moselle et la Sarre, et plus largement de la Grande Région. Une prise de position qui s’inscrit dans la continuité de la motion en faveur du ferroviaire, adoptée à l’unanimité par l’assemblée départementale, le 21 septembre dernier, lors de la dernière réunion trimestrielle. Les arrêts doivent avoir vocation à s’insérer dans les flux de mobilité existants et surtout à permettre d’éviter tout décrochage pour d’autres. L’arrêt à Sarrebruck revêt un caractère stratégique important pour l’ensemble de cet espace de coopération : sa gare peut s’appuyer sur une liaison de proximité immédiate avec la France grâce au tram mis en service par la Saarbahn et reliant donc Sarrebruck à Sarreguemines. Patrick Weiten a rappelé la nécessité de s’engager sur la pérennité de cet arrêt : «Supprimer à court terme cet arrêt ne pourra donc qu’induire une dégradation de l’offre au moment même où les territoires concernés tentent de renforcer leur interconnexion au réseau européen. Il est indispensable que les exploitants de la LGV puissent donner des garanties quant à une exploitation durable d’un arrêt à Sarrebruck, et ce, au-delà même d’une période de cinq ans, période nécessaire selon les experts pour éventuellement remettre à plat l’offre avec un nouveau parcours.» Une position partagée et soutenue avec nos voisins, notamment le Land de Sarre et l’Eurodistrict SaarMoselle. Patrick Weiten a ainsi rappelé «que cet arrêt dépassait très largement les seuls intérêts sarrois et mosellans, mais qu’il concernait en réalité les plus de 11 millions d’habitants de la Grande Région.»