Hébergement/ restauration

Le Crotoy : l'hôtel-restaurant Les Tourelles poursuit sur sa lancée éco-responsable

L’hôtel-restaurant emblématique de la baie de Somme a été un des premiers écolabéllisés au niveau européen. Il est actuellement en train de réactualiser son bilan carbone. Durant la pause hivernale, une partie des 35 chambres a été rénovée. Une offre à 35 euros dans un hébergement style cabine va être proposée.

L’hôtel-restaurant emblématique de la baie de Somme a été un des premiers écolabéllisés au niveau européen.
L’hôtel-restaurant emblématique de la baie de Somme a été un des premiers écolabéllisés au niveau européen.

Avec ses tours et sa façade rouge, l’hôtel-restaurant Les Tourelles est facilement reconnaissable. C’est en 1993 que l’établissement de 35 chambres a ouvert ses portes grâce à la volonté de huit amis. Désormais, ils sont 250 associés et gèrent trois structures.

Avec les années, Les Tourelles n’a pas perdu de sa philosophie : « Le lieu est emblématique déjà par son côté visuel et son emplacement, face à la baie, souligne Bertrand Halbwachs, le directeur depuis cinq ans. L’ambition était de créer un hôtel-restaurant où on se sente comme chez soi. Nous disposons d’un vaste salon depuis le début, or, les espaces communs n’existaient pas ailleurs. Il y a aussi chez nous une dimension écologique. »

L’établissement a été un des premiers écolabellisés au niveau européen. « Nous faisons des efforts à tous les niveaux et nous demandons à nos clients d’en faire aussi, poursuit-il. Ainsi, dans les chambres, un autocollant leur demande de fermer les radiateurs s'ils ouvrent les fenêtres. Côté cuisine, nous travaillons avec les produits frais, locaux. Ici, les clients ne trouveront pas de saumon mais des moules de Quend, des poissons plats, des herbes comme de la salicorne ou des oreilles de cochons. »

Les Tourelles ont réalisé en 2007 leur bilan carbone. Une initiative qui a donné par la suite naissance à l’association Baie de Somme zéro carbone : « À l’époque, il avait révélé que l’impact le plus important était le transport de nos clients. Nous les conseillons donc pour qu'ils utilisent d'autres moyens que la voiture pour se rendre à l'hôtel, comme par exemple le train. Notre deuxième bilan carbone est en cours de réalisation. »

Les deux salles de restaurant comptent une centaine de places. À cela s’ajoute aux beaux jours les deux terrasses à l’avant (30 places) et à l’arrière (20 places). Les Tourelles disposent aussi d’une salle de séminaires de 35 places assises et d’une salle de jeux pour les enfants.

Les deux salles de restaurant comptent une centaine de places, avec vue sur l'estuaire.

Une dizaine de chambres avec vue sur la baie

Côté hôtel, Les Tourelles disposent de 35 chambres, dont une dizaine avec vue sur la baie de Somme : « Souvent pour un premier séjour, les clients demandent des chambres devant, relate Bertrand Halbwachs. Lors de la fermeture d’hiver, nous faisons des travaux sur le bâtiment en lui-même et les espaces. Ainsi, il y a quelque semaines, nous avons rénové plusieurs salles de bains, repeint des chambres, revu des décorations, cela donne de la fraîcheur. »

Nouveauté 2023, l’espace matelot qui était dédié aux enfants fait place à un espace type auberge de jeunesse, qui ouvrira dans les prochaines semaines : « Les enfants veulent dormir avec leurs parents, explique-t-il. Nous avons donc décidé de créer cet espace de six lits indépendants de type cabine aussi bien pour les enfants que les adultes. Ce sera plus économique car la nuit sera à 35 euros. Je voulais une offre accessible notamment pour les étudiants qui n’ont pas forcément les moyens de se payer une chambre d’hôtel. »

Les Tourelles disposent de 35 chambres, dont une dizaine avec vue sur la baie de Somme.

Depuis trois ans, entre la pandémie et les actuelles turbulences sociales et économiques, le secteur souffre : « Notre fréquentation n’est pas celle que nous avons connue, précise le directeur. De plus, nous ne trouvons pas de personnel qualifié malgré les bonnes conditions que nous pratiquons comme par exemple la prise en charge des frais de route ou la prime d’intéressement. L’un des gros soucis, c’est le coût de l’hébergement. Nous recherchons une maison dans laquelle nous pourrions aménager des chambres pour notre personnel, mais, même pour nous, les tarifs deviennent inabordables. En pleine saison, nous devons pouvoir compter 35 salariés. Actuellement, ils sont 25 et il nous manque déjà trois personnes en cuisine. »