Le Conservatoire des broderies montre le haut…

Le Conservatoire des broderies de Lunéville propose pendant tout l’été une exposition gratuite sur «Le monde magique du corsetier». Cette exposition attirante cache les dessous d’un savoir-faire régional reconnu dans les hautes sphères de la mode des grandes maisons parisiennes.

Le Conservatoire des broderies montre le haut…
«Le monde magique du corsetier», c’est l’exposition phare du Conservatoire des broderies de Lunéville visible gratuitement jusqu’au 20 mars 2016.

«Le monde magique du corsetier», c’est l’exposition phare du Conservatoire des broderies de Lunéville visible gratuitement jusqu’au 20 mars 2016.

La vidéo à l’entrée attire l’oeil, surtout masculin ! À l’écran de sympathiques créatures entament une chorégraphie, version pole dance, symbole évocateur des bars à la clientèle en quête d’émotions sensuelles. L’entrée en matière détonne au premier étage de l’aile sud du château de Lunéville, fief du Conservatoire des broderies, mais l’on comprend mieux quand on découvre le thème de l’exposition phare de l’été. Nom de code : «Le monde magique du corsetier». L’exposition a beau être gratuite, il faut bien attirer le chaland touriste. Plongée donc dans ce joli univers du corsetier, un métier d’art toujours en vogue dans le milieu de la haute couture et réalisé par des petites mains expertes qui valent de l’or. «Chaque année, nous mettons en avant un métier lié à la mode. Après les chapeliers ou encore les professionnels du plissé, nous avons opté pour les corsets grâce, notamment, à une rencontre avec Poupie Cadolle de la maison parisienne éponyme», explique Aude Rémy, la responsable du Conservatoire des broderies de Lunéville. «Ce type de métier démontre que le savoir-faire des broderies de Lunéville est toujours reconnu et dispensé au sein de notre école de broderie d’Art.»

Estampillé INPI…

Une école active et reconnue notamment pour le fameux point de Lunéville, estampillé depuis plusieurs années INPI (Institut national de la propriété industrielle), «surtout le point de Lunéville sur tulle», précise celle qui est également maître de stage du conservatoire. «C’est un patrimoine ancestral du Lunévillois. Naturellement, l’activité n’est plus la même mais ces savoir-faire sont toujours présents et dispensés et ils sont surtout recherchés dans l’univers de la mode et la haute couture.» À côté des passionnés et amoureux de cette technique de broderie, des designers, des stylistes, des créateurs de grandes maisons parisiennes viennent se former dans l’aile sud du petit Versailles lorrain, histoire de perfectionner leurs techniques. À travers les modèles présentés dans l’exposition du moment (qui dure jusqu’au 20 mars 2016), la Maison Cadolle à la genèse de l’exposition mais aussi Christian Dior Couture «avec une veste rose basque effet de corset avec jupe ballon rose», la maison Mugler «qui nous a mis à disposition trois magnifiques pièces dont deux corsets entièrement rebrodés de strass» ou encore l’Opéra national de Paris «pour mettre en avant le savoir-faire de la création de copies de robes et corsets anciens.» Ces grands noms ont mis à disposition leurs réalisations pour faire découvrir cet univers alléchant du corset-lingerie. À voir sans modération…

Poupie Cadolle, le 10 octobre

Poupie Cadolle, la dirigeante de la fameuse Maison Cadolle devrait être présente le 10 octobre prochain au Conservatoire des broderies de Lunéville à l’occasion d’une rencontre autour de l’exposition «Le monde magique du corsetier». D’autres invités devraient être également présents à l’image de Francis Huster, parrain du Conservatoire, et d’autres surprises toujours centrées sur les corsets… et sur celles qui les portent.