Le Congrès régional des experts-comptables sur le thème de l'engagement, les 13 et 14 octobre
Les jeudi 13 et vendredi 14 octobre, l'Ordre des experts-comptables organise son congrès régional. Sur le thème de l'engagement, l'événement accueillera l'entrepreneuse Catherine Barba.
Franck Nibeaudo est le président de l'Ordre régional des experts-comptables de Normandie. L'ordre organise son congrès annuel, les 13 et 14 octobre, sur le thème de l'engagement. Entre 200 et 250 professionnels sont attendus.
Cette année, le congrès de l'ordre régional des experts-comptables est sur le thème de l'engagement, pourquoi ?
On essaie toujours de coller au sujet du congrès national tout en ayant la volonté de faire quelque chose de différent. Ce thème a deux facettes : la première liée à la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), un engagement sur lequel nous sommes en réflexion. Nous avons organisé une journée RSE en janvier, puis mis en place un club RSE au sein de l'Ordre régional. Récemment, nous avons inauguré une première classe de formation au bilan carbone à destination des confrères. Donc, nous sommes dans la continuité de nos actions de cette année. La deuxième facette est la volonté de valoriser et remercier les experts-comptables pour leur engagement après deux années où nous avons été fortement sollicités. Nous voulons mettre en avant leurs actions, celles qu'on connaît et celles qu'on ne connaît pas.
Quel est l'invité de ce congrès annuel ?
Nous avions la volonté d'inviter une femme qui représente l'engagement. Notre conférencière sera donc Catherine Barba, entrepreneuse et Business Angel. Nous voulions une femme car la profession se féminise depuis quelques années, mais aussi parce que l'année prochaine, Céline Chabbert-Leterc sera la première présidente de l'Ordre régional des experts-comptables.
Lors du congrès national, le président Lionel Canesi a déclaré que les experts-comptables veulent prendre leur part d'écoresponsabilité, qu'est-ce que cela signifie ?
C'est un marché nouveau. À l'échelle régionale, nous échangeons avec plusieurs syndicats comme le Medef, la CPME ou encore l'U2P qui ont des réflexions sur l'environnement, notamment à travers Normandie Entreprises ODD 2030, une particularité régionale. Nous incitons les entreprises à faire leur bilan carbone, nous faisons de la sensibilisation et nous les informons sur les subventions existantes. Nous voyons que cela bouge, notamment avec notre formation sur le bilan carbone. Il y a une appétence des experts-comptables. Mais, il faut que les entreprises soit à maturité sur ce sujet, qu'il y ait une prise de conscience pour faire de la Normandie, une région en avance sur cette thématique.
La rentrée économique est compliquée. Après les années Covid et l'inflation actuelle, les entreprises peuvent-elles encore s'adapter ?
Elles n'ont pas vraiment le choix. Nous estimons que la fin d'année sera portée par la consommation post-Covid. Mais, nous ne savons pas si certaines vont passer la digue de l'inflation. Nous participons à la journée de prévention des difficultés, organisée par la Région. Nous incitons les confrères à sortir du déclaratif pour aller davantage vers l'accompagnement.
On parle aussi beaucoup de pénurie de main d’œuvre dans divers secteurs, qu'en est-il dans votre profession ?
On peut parler de pénurie de main d'œuvre dans le sens où nous travaillons avec le personnel déjà en place. Concrètement, quand nous embauchons un nouveau collaborateur, on le pique chez le voisin. C'est un métier en tension car la concurrence est désormais partout, avec les cabinets mais aussi les entreprises qui connaissent les mêmes difficultés. On peut estimer que l'activité qui va avoir tendance à réduire puisse limiter le besoin de main d'œuvre. Mais, c'est effectivement la tendance du marché, à laquelle nous pouvons répondre en prenant des personnes un peu moins formées. À titre d'exemple, j'ai embauché trois alternants en BTS, alors qu'avant je me serais tourné vers des bac+4.
Lors du dernier congrès, en 2021, vous avez beaucoup parlé de la transition numérique, qu'en est-il aujourd'hui ?
Ça n'a pas beaucoup bougé. Le cahier des charges administratif n'est pas bouclé. Le délai a été reculé de quelques mois. Mais on sent une accélération, dès que nous aurons les outils, nous pourrons les déployer.