Le Comparateur d’assurances devient Merci Henri

Après cinq ans d’existence, le Comparateur d’assurances change de nom et devient « Merci Henri ». Un choix stratégique radical, pour renforcer l’identité du service. Malgré son statut de troisième opérateur du marché et son 1,2 million de visiteurs uniques par mois, le Comparateur d’assurances souffrait d’un déficit de notoriété par rapport à certains de ses concurrents, bien plus facilement identifiables. «Notre nom n’était pas mémorisable et notre marque, non identifiable. On ne créait pas de lien avec les utilisateurs, pas d’affect. Aujourd’hui, nous avons développé notre site et nos services, il est temps de créer vraiment notre marque et notre identité, explique Christophe Triquet, le fondateur et directeur général de l’entreprise. On s’est fait une place sur le marché de la comparaison d’assurances, mais sans jamais travailler la notoriété. Nous avions un nom descriptif, mais impossible à déposer et donc à protéger. La prochaine étape, c’est donc la notoriété !»

Merci qui ? En adoptant «Merci Henri», l’entreprise espère donc mettre en avant son rôle de «tiers de confiance» dans la relation entre les assureurs et les consommateurs. «Notre mission, c’est de rendre plus clairs les contrats d’assurances, qui sont souvent complexes. Nous mettons à leur disposition des outils simples pour faire leur choix, en fonction du prix mais aussi de la qualité de service proposé», résume Christophe Triquet. Un rôle que le nouveau nom de l’entreprise vient éclairer, selon le dirigeant. «Le ‘merci’, c’est pour souligner le service rendu au consommateur, qui nous remercie quand il signe son contrat et, plus tard, quand il doit le faire jouer en cas de sinistre. Et le ‘Henri ‘, c’est une façon d’humaniser notre outil, de créer de la proximité, en y apportant une touche sympathique.» Merci Henri est partenaire de 80 assureurs et de 1 500 distributeurs locaux. Le site intègre en moyenne un nouveau partenaire toutes les trois semaines.

Campagne de communication. Le site ayant changé de nom mi-février, il est encore trop tôt pour mesurer l’effet sur sa popularité. D’autant plus que la campagne de communication qui accompagnera cette transformation n’est pas encore lancée. Si ses contours ne sont pas «encore bien définis», selon le directeur général, aucun support n’est exclu pour familiariser le grand public avec Merci Henri. Le budget communication sera donc important, admet Christophe Triquet, qui n’en communique pas le montant, mais glisse qu’il n’exclut pas de lancer une troisième levée de fonds pour accompagner l’implantation de la marque. Le montant des deux précédentes, réalisées en 2011 et en 2013, reste quant à lui confidentiel, comme le chiffre d’affaires de l’entreprise, dont la progression permet à la société d’une quinzaine de salariés d’être à l’équilibre. Elle a été récompensée par le classement Fast 50 2015 de Deloitte pour sa croissance de 1 562% sur quatre ans. Une croissance qui devrait encore s’accélérer grâce au changement de nom, espère Christophe Triquet. Et les perspectives sont prometteuses : l’assurance représente un marché de 200 milliards d’euros en France.