Le Club LMI : dix ans de développement de réseau entre dirigeants
Cette structure associative de chefs d’entreprise, qui a soufflé sa dixième bougie fin novembre, fédère les lauréats LMI innovation.
N’y entre pas qui veut, c’est un club fermé. La condition pour y adhérer : avoir été «lauréat LMI innovation». Le Club LMI permet à ses «270 membres actifs» de «rompre avec la solitude du chef d’entreprise». Maxence Devoghelaere, l’actuel président de la structure associative, reconnaît que sans LMI, 3D DUO, la TPE tourquennoise de jeux vidéo qu’il dirige, «n’existerait peut-être pas». Si LMI innovation propose de l’accompagnement et du financement aux porteurs de projet, c’est ensuite le club qui prend le relais pour développer le réseau entre les lauréats.
L’Association pour la création d’entreprise (APCE) estime aujourd’hui à environ 66% en moyenne le taux de pérennité à trois ans des entreprises en France. Hormis le financement, le secteur d’activité, l’expérience du dirigeant, un autre facteur essentiel de cette pérennité est la prise de conseil. Et c’est ce dont les membres du Club LMI bénéficient au sein de cette structure : conseils et retours d’expériences d’autres collègues chefs d’entreprise. La structure met en œuvre ce volet au travers de différents dispositifs, dont des conférences souvent organisées chaque premier jeudi du mois autour de thématiques relatives aux besoins ressentis par les entreprises. Mais ce sont aussi des conseils personnalisés. «Pour un dirigeant qui fait face à une problématique, nous le mettons contact avec d’autres membres qui l’aideront à alimenter au mieux ses réflexions», indique-t-on. Tout est fait pour lubrifier les relations lors de multiples rencontres et échanges conviviaux à la suite desquels des partenariats se nouent, des projets naissent, avec pour finalité le développement du business.
Les membres bénéficient aussi de la visibilité décisive en particulier pour qui fait de l’innovation. Le 27 novembre dernier, à la soirée ayant marqué les 10 ans du club, quelques membres ont montré le caractère innovant de leurs activités. Ping Flow, une solution web déjà utilisée chez EADS, est développée par une TPE familiale et sert à afficher en temps réel les données de l’entreprise, notamment les données de la chaîne logistique. Pour faciliter l’utilisation de la tablette tactile Samsung à des fins culinaires, Cuisinix a conçu un kit comprenant pas moins de six accessoires parmi lesquels une coque, des supports plan de travail et mural, un stylet anti-traces, une carte donnant accès à une application web, etc. La plate-forme Frizbiz développe quant à elle le «social helping», un réseau social revendiquant à ce jour quelque 20 000 membres actifs et au sein duquel ces derniers sont mis en relation pour des prestations de services entre particuliers (garde d’enfants, entretien de jardin, cours de cuisine, etc.).