Le CJD fier de son modèle d’accompagnementdes créateurs d’entreprise
Le Centre des jeunes dirigeants a réuni le 20 octobre, à Villeneuve-d’Ascq, ses partenaires, structures d’aide à la création pour dresser le bilan de dix ans de son initiative “Parcours créateur” qui contribue à faire d’un porteur de projet un dirigeant.
LMI innovation, réseau Nord entreprendre, Adie, IAE, Institut de l’entrepreneuriat de l’Université catholique de Lille… Les structures d’aide à la création ont répondu à l’invitation du Centre des jeunes dirigeants qui a célébré à Decathlon Campus les dix ans de l’une de ses principales actions : l’accompagnement des créateurs d’entreprise. Le CJD représente l’un des plus gros pourvoyeurs de dirigeants d’entreprise accompagnateurs de la région. Rien que sur la métropole lilloise, une quarantaine de “JD”, comme les Jeunes Dirigeants aiment à s’appeler, prennent part bénévolement à l’accompagnement de créateurs d’entreprise. Une action toujours menée en partenariat avec les structures d’aide à la création.
Le CJD a souligné la particularité de son action accompagnement. Celle-ci est portée par l’initiative dénommée “Parcours créateur” qui repose sur certaines valeurs. “L’humain se trouve au coeur de l’accompagnement, précise Olivier Vinot, responsable de l’initiative ‘Parcours créateur’ au sein du CJD. L’accompagnement repose sur la formation et la supervision.”
L’accompagnement assuré par les JD est dit “personnel”. “Nous n’accompagnons pas le projet mais la personne, en ce sens que nous n’intervenons pas sur les aspects techniques du projet”, précise Olivier Vinot. Le 20 octobre, à Decathlon Campus, les mots les plus utilisés pour expliquer cette forme d’accompagnement ont été “échange”, “effet miroir”. “Donner des repères, amener le créateur d’entreprise à se poser les bonnes questions sur son projet et à prendre du recul vis-à-vis de celui-ci”, explique-t-on. Noémie Gorisse, dirigeante de MonConseilBrico, entreprise qui propose du coaching de bricolage à domicile, et qui est accompagnée depuis février par un JD, affirme : “Il ne me dit pas ce que je dois faire, ni ne me juge. Au cours de nos échanges, je me sens libre de tout dire sur mon parcours de création. L’apport de l’accompagnateur n’est pas aussi concret mais permet d’avancer.”
Le conseil, la ligne à ne pas franchir. Une ligne jaune à ne jamais franchir dans ce type d’accompagnement : le conseil. “Nous ne sommes pas là pour conseiller”, affirme Olivier Vinot. D’où la nécessité pour le CJD de former préalablement ses membres à cet accompagnement “assez particulier”. La dernière session de formation s’est tenue le 14 octobre dernier et a réuni une dizaine de JD. Hormis la formation, les membres du JD engagés dans l’accompagnement se retrouvent régulièrement pour faire le point dans le cadre de ce qui est appelé “la supervision”. De tous les CJD de France, seul celui du Nord-Pas-de-Calais met en oeuvre cette initiative structurée qu’est le “Parcours créateur”. C’est Maria Nowak, fondatrice de l’Adie, qui, il y a dix ans, l’avait suggérée a CJD régional.