Le chantier hors-norme de la médiathèque du Grand Verdun
Un chantier conséquent qui prendra fin en décembre prochain. Les travaux de la médiathèque de l’agglomération verdunoise auront connu un nombre incalculable de rebondissements.
Identifiée dès 2014 dans le programme politique de Samuel Hazard actuel maire de Verdun et président de l’agglomération, le projet démarre dès la première étude de programmation commandée en 2015. Après le lancement de la maîtrise d’œuvre en 2017 suivie des appels d’offres en 2019, les problèmes et retards vont ensuite se succéder : crise sanitaire de la Covid, difficultés de recrutements des entreprises, plans erronés et inachevés, décès de l’expert géomètre, problèmes techniques… rien n’aura été épargné à la collectivité. Et pourtant, ce projet structurant a toujours été au cœur d’une dynamique collective.
Et pour cause, le choix de rénover l’ancien Hôtel des sociétés qui date du 19e siècle et qui avait connu une réhabilitation en 1927 à la suite du premier conflit mondial a su fédérer, malgré les fragilités structurelles de l’édifice. Afin d’assurer la sécurité du bâtiment, un changement de méthodologie a été exigé par le tribunal de Nancy sollicité au titre d’un référé préventif de travaux.
Depuis quelques semaines, l’étanchéité est garantie avec la pose d’un échafaudage de type parapluie et d’une bâche. En 2024, le second œuvre est enfin engagé et les plaquistes ont pris possession des lieux. La livraison est programmée pour la fin d’année avec une ouverture prévisionnelle au cours du premier trimestre 2025. Les problèmes rencontrés ainsi que les retards ont occasionné un surcoût de 20 % pour la facture qui affiche désormais 6,6 millions d’euros HT.
L’équipement a bénéficié d’un important soutien de la DRAC, de la région Grand Est et du département de la Meuse (70 % des 5,3 millions initiaux). Malgré les différents rebondissements, la collectivité n’a pas voulu renier sur la qualité ni sur ses ambitions.
«On est passé d’une médiathèque du 19e siècle non informatisée à l’arrivée de Samuel Hazard à un équipement ultramoderne avec des formations des équipes, des nouveaux outils ou encore une offre diversifiée. On a clairement changé de paradigme. Bientôt 1 600 m2 de surfaces utiles sur six demi-niveaux pourront accueillir les visiteurs avec une gratuité totale», confie Michaël George, directeur général adjoint et chef de projet de la médiathèque.