Le Calaisis voit partir un de ses partenaires
La «mission» Vivendi s'achève. La multinationale quitte Calais sur un bilan positif : plus de 360 emplois ont été créés et plusieurs centaines d'autres sont programmés l'an prochain grâce à son soutien financier (par voie de PSE) aux projets des entreprises du Calaisis.
Le territoire n’avait pas besoin de cela, mais Vivendi ne peut être taxé de pingre : en près de six ans de collaboration, le géant des médias, des télécommunications et du divertissement aura «avancé» au moins 5 millions d’euros aux entreprises dont les projets de développement ont été choisis par Vivendi et les acteurs économiques du territoire. «On est là depuis huit ans. Après un premier plan de revitalisation dans le Pas-de-Calais, on en a fait un second, centré sur le Calaisis, qu’on a reconduit exceptionnellement», rappelle Dominique Welcomme, de Vivendi. Incarnée au quotidien par Finorpa, l’opération de détection des projets (avec la CCI de Calais, puis celle de la Côte d’Opale) a permis depuis avril 2011 d’agréer 21 dossiers dont la programmation en termes d’emplois se situe à 593… Ainsi, quatre millions d’euros ont été versés dans l’industrie (21 dossiers) et dans les services aux entreprises (45). La plupart sont des projets de développement (46) contre 19 projets de création et un projet de reprise (Desseilles Laces). La Ville de Calais a été la mieux dotée (83 % des dossiers) en raison de son poids et de sa zone d’activité économique au Beau-Marais.
La zone Marcel-Doret aura ainsi représenté plus des trois quarts des dossiers. Le dispositif a consisté à prêter à un taux faible (1,5%) aux entreprises qui s’engageaient à créer des emplois en CDI dans une période de trois ans. Les fonds sont versés intégralement aux entreprises sur justification d’embauches effectives. Le succès a été chiffré par le biais d’une enquête sur l’emploi effectuée en septembre dernier : 452 emplois sont programmés d’ici les derniers jours de l’année (380 sont d’ores et déjà réalisés) ; 65% des prévisions des entreprises se sont avérées justes. Le transport et la logistique ont tiré leur épingle du jeu avec des sociétés comme Calais docks ou encore Manutention et Logistique. Les circonstances et la volatilité de l’activité ont cependant eu une incidence : «un tiers des entreprises que nous avons aidées n’a pas encore créé d’emploi. Mais un tiers l’a fait à hauteur de 80% de leurs engagements», a précisé Henri Binias, chargé d’affaires chez Finorpa.