Le CACES fait sa révolution
Instauré voilà 21 ans, par la volonté de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés, le Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité avait pour but premier de réduire le taux d’accidents dus à la conduite et à la manœuvre d’engins de chantier et de levage. Il est devenu incontournable dans le bâtiment et les travaux publics notamment. Il s’en délivre tous les ans en France plus de 700 000. Le 1er janvier 2020, plusieurs modifications vont entraîner un changement majeur dans son déroulé.
Depuis sa mise en place en décembre 1998, le Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES) a eu pour effet de faire baisser significativement le nombre d’accidents. Cependant, l’évolution des techniques et le perfectionnement des équipements demandent à présent de revoir le dispositif et l’attribution. Il s’agit désormais de renforcer la professionnalisation des conducteurs et de réduire encore l’accidentologie. Les référentiels actuels vont être mis à jour afin d’y intégrer le retour d’expérience accumulé depuis l’instauration du CACES, l’évolution des équipements de travail, l’optimisation de l’examen. À compter de ce 1er janvier, six recommandations subissent un lifting : engins de chantier, grues mobiles, plateformes élévatrices mobiles de personnel, grues à tour, chariots de manutention automoteurs à conducteur porté, grues de chargement.
La sécurité d’abord
Deux familles de CACES apparaissent : ponts roulants/portiques et chariots de manutention automoteurs gerbeurs à conducteur accompagnant. Si ici, le CACES n’est pas une obligation réglementaire, il reste un bon moyen de s’assurer que le conducteur est apte à conduire en sécurité. Une part importante de la réforme concerne les modalités d’obtention du diplôme, avec un niveau d’exigence accrue des infrastructures mises à disposition des candidats, via une gamme élargie de matériel. Une base de données voit le jour. Accessible aux employeurs, elle recensera les titres délivrés par les organismes certifiés. Les chefs d’entreprise vont devoir dans un premier temps vérifier la période de validité des CACES de leurs utilisateurs, et ainsi anticiper leur renouvellement. Le candidat à l’examen devra, de toute façon, justifier d’une formation préalable, au cours de laquelle toutes les règles de sécurité et les compétences techniques indispensables à la conduite en sécurité d’un engin de chantier, de levage, de manutention, auront été assimilées.