Le BTP face à l’inconnue «Y»

«Mieux se parler dans l’entreprise, d’une génération à l’autre», telle était la thématique de la conférence qui a succédé au bilan, morose, dressé par le président de la Fédération du BTP 54, le 22 octobre dernier. L’occasion pour les chefs d’entreprise présents de mieux faire connaissance avec «la génération Y», des salariés face auxquels ils se sentent souvent désarmés. Vous avez dit choc des générations ?

Cinq générations de salariés s’étaient donné rendez-vous à la Fédération du BTP pour échanger sur la communication au sein de l’entreprise.
Cinq générations de salariés s’étaient donné rendez-vous à la Fédération du BTP pour échanger sur la communication au sein de l’entreprise.
Cinq générations de salariés s’étaient donné rendez-vous à la Fédération du BTP pour échanger sur la communication au sein de l’entreprise.

Cinq générations de salariés s’étaient donné rendez-vous à la Fédération du BTP pour échanger sur la communication au sein de l’entreprise.

Après le bilan conjoncturel du secteur, les membres du conseil d’administration du BTP 54 se sont penchés sur une équation… non pas mathématique mais sociologique, concernant l’inconnue «Y» ! Hervé Marchal, maître de conférences en sociologie à l’université de Lorraine s’est appliqué à décrypter ce qui reste un mystère pour nombre de chefs d’entreprise. «Y», une lettre pour définir une génération qui n’en finit pas de faire parler. Ils sont nés entre 1980 et 1995, arrivent sur le marché du travail avec une attitude désinvolte, aux yeux de leurs aînés, et des références radicalement différentes. «Le travail n’est pour eux qu’un support de sens parmi d’autres et avec eux la frontière entre la vie privée et la vie professionnelle est brouillée.» Des salariés au comportement individualiste, qui bousculent les règles de la vie en entreprise, nomades, indépendants, et qui veulent être acceptés avec leur personnalité à part entière.

Rétablir le dialogue

«Quatre, voire cinq générations, coexistent désormais au sein de l’entreprise : les traditionnels, nés avant 1945, les baby-boomers, entre 1945 et 1965, les «X» entre 1965 et 1980, et les «Y», et maintenant les «Z», nés après 1995. Des différences qui sont souvent source d’incompréhension et parfois de conflits.» Qui peuvent être résolus par des mots clairs sur les attentes des uns et des autres et en mettant à profit les compétences de chaque génération, «la solution est l’intégration personnalisée, elle passe par la constitution de binômes baby-boomers et «Y»». Le partage d’expériences, de compétences et le dialogue pour résoudre la difficile équation de la cohabitation intergénérationnelle au sein de l’entreprise. Une théorie mise en pratique lors d’un échange entre des représentants des cinq générations. Problème posé, problème résolu ?