Le BTP 55 à la recherche d’oxygène

Organisée à Verdun par la Fédération du BTP de la Meuse, la réunion annuelle des donneurs d’ordres était attendue par

Pierre Nicora, le président de la Fédération du BTP a dénoncé la baisse des prix lors de la réunion des donneurs d’ordres en présence de la préfète Isabelle Dilhac et du sénateur Gérard Longuet.
Pierre Nicora, le président de la Fédération du BTP a dénoncé la baisse des prix lors de la réunion des donneurs d’ordres en présence de la préfète Isabelle Dilhac et du sénateur Gérard Longuet.
Pierre Nicora, le président de la Fédération du BTP a dénoncé la baisse des prix lors de la réunion des donneurs d’ordres en présence de la préfète Isabelle Dilhac et du sénateur Gérard Longuet.

Pierre Nicora, le président de la Fédération du BTP a dénoncé la baisse des prix lors de la réunion des donneurs d’ordres en présence de la préfète Isabelle Dilhac et du sénateur Gérard Longuet.

Après une baisse d’activité de 0,40 % en 2014 consécutive à un repli de 2,60 % en 2013, selon les données de la Fédération française du bâtiment, la profession est actuellement perplexe. Si les carnets de commandes ne sont pas catastrophiques en Meuse pour 2014, en revanche une forte inquiétude se dégage pour l’avenir, puisque «il n’y a pas d’affaires sur les bureaux d’études pour 2015», confie Pierre Nicora, le président de la Fédération du BTP de la Meuse. C’est sans doute pour cette raison que les chefs d’entreprise sont venus en nombre le 5 juin à Verdun pour justement connaître le programme de travaux des collectivités. Sans langue de bois, comme à son habitude, le patron du BTP meusien a dénoncé une fois encore la baisse des prix tout en regrettant que «l’OPH ne joue pas le jeu de l’allotissement». Pleinement consciente des difficultés rencontrées par les entreprises, Isabelle Dilhac, la préfète a rappelé que l’enveloppe d’aide de l’État pour les collectivités n’a pas baissé en 2014, contrairement à ce que certains pensent. Dans ce contexte où des dotations 2014 sont encore disponibles, un second appel à projets devrait être lancé en septembre prochain.

Appels d’offres infructueux… pourquoi ?

Attentifs, les patrons ont donc écouté les représentants des différentes collectivités dévoiler leur future programmation. Si certains comme ceux de la ville de Bar-le-Duc se laissent un temps de réflexion jusqu’à cet été, compte tenu du changement d’équipe, ce n’est pas le cas de Verdun qui annonce des travaux et une volonté de créer au 1er janvier 2015 une agglomération dans le Nord Meusien. L’enjeu est de taille avec un impact sur les capacités d’investissement afin de garantir un minimum d’intervention, tout en priorisant le mieux-disant et non le moins-disant, au plus grand soulagement de Pierre Nicora… si cette bonne volonté se transforme en acte. Certains gros projets devraient par ailleurs émerger en Meuse avec EDF qui va procéder à une extension de 27 000 m2 de surfaces supplémentaires à Velaines sur ses bâtiments industriels d’ici un an ou alors la construction d’un bâtiment au niveau de la gare TGV, porté par le groupe Arelis (entreprise implantée à Marville), avec le soutien du Conseil général de la Meuse. Présent, Gérard Longuet, le sénateur de la Meuse a également rappelé que plusieurs projets devraient émerger du côté de Commercy, suite au départ du 8ème RA. Reste à savoir si l’allotissement sera privilégié et si les entreprises locales pourront en profiter. Des opportunités pourraient prochainement se présenter, mais plusieurs donneurs d’ordres ont regretté que des appels d’offres soient infructueux. Pour quelles raisons ? Absence de lisibilité ? Problème de veille des patrons meusiens ? Ou alors prix jugés beaucoup trop bas. La question est posée sachant que derrière ces chantiers, ce sont des emplois non délocalisables qui sont en jeu.