Le bout du tunnel en septembre ?
Touché de plein fouet par la crise sanitaire, la filière événementielle semble voir le bout du tunnel. Fin juin, Édouard Philippe, le Premier ministre, annonçait de nouvelles mesures d’assouplissement dont l’ouverture à partir de septembre des établissements accueillant des foires, expositions et salons sous réserve d’une évaluation de la situation épidémiologique. L’écosystème des événements professionnels se dit prêt et prépare activement sa rentrée.
L’incertitude est toujours de mise du fait de la non-connaissance de l’évolution du Covid-19, mais l’espoir de pouvoir redémarrer partiellement est bien là pour les professionnels de la filière événementielle. Samedi 20 juin, le Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN) arrête un nouveau train de mesures de déconfinement pour la période estivale. Parmi elles, une que les organisateurs de congrès et autres rendez-vous professionnels attendaient : «à partir du mois de septembre 2020, et sous réserve d’une nouvelle évaluation de la situation épidémiologique, la rentrée pourra être marquée par de nouveaux assouplissements à l’image de l’ouverture des établissements accueillant des foires, expositions et salons.» Ouf de soulagement pour un secteur à l’arrêt total depuis la mi-mars. «Nous commençons à voir le bout du tunnel ! Il est indispensable de redémarrer sinon la situation va être catastrophique», assure Thierry Bottard, le directeur du Pôle Attractivité MICE (Meeting Incentives Congress Exhibitions) de Destination Nancy, l’opérateur global du tourisme dans la Métropole du Grand Nancy (voir son interview ci-contre).
Projection dans l’avenir
Traiteurs, hôteliers, techniciens, sociétés de production d’événements, sociétés de sécurité, professionnels du tourisme d’affaires et l’ensemble des secteurs travaillant dans cette filière (qui pèse un poids plus qu’important dans la région Grand Est), sont sur le feu pour préparer, au mieux, cette reprise annoncée. «En tant que professionnels nous maîtrisons la gestion des flux de personnes et savons gérer pour assurer la tenue des événements dans les meilleures conditions de sécurité», assuraient dans une lettre ouverte mi-juin adressée au Premier ministre plusieurs organismes représentatifs de la filière à l’image des Traiteurs de France, de l’Union française des métiers de l’événement (Unimev) ou encore du Synpase (Syndicat national des prestataires de l’audiovisuel scénique et événementiel). «Nous avons besoin de nous projeter dans l’avenir, renouer les liens avec nos communautés de clients, nos prospects et nos partenaires, mobiliser nos collaborateurs et remplir nos carnets de commandes.» Après les annonces de la fin juin par l’État, le message semble avoir été entendu. Reste que si l’horizon semble s’éclaircir un peu plus de jour en jour, l’État demeure vigilant : «cette nouvelle étape dans le plan de déconfinement réaffirme la liberté comme règle et fait de l’interdiction une exception. Elle repose donc d’abord sur le sens de la responsabilité des Français qui doivent continuer à faire preuve d’une attitude exemplaire pour combattre l’épidémie.» À l’instar de bon nombre d’activités, la survie de la filière de l’événementiel ne tient aujourd’hui qu’au civisme et bon sens de nos concitoyens….
Protocoles sanitaires élaborés
L’Unimev (Union française des métiers de l’événement) et ses partenaires et confrères de la filière ont élaboré un protocole sanitaire strict pour permettre la tenue de manifestations professionnelles dès le mois de septembre. De leur côté la fédération des Traiteurs de France a fait de même au niveau du volet restauration. L’ensemble des différents protocoles devraient (où sont aujourd’hui) validés par les différentes structures étatiques. Reste à attendre la tenue des événements et le retour des congressistes et autres exposants. Une chose apparaît certaine, cela ne devrait pas être comme avant…