Le bon en avant d’Okazeo.fr

Un brin d’expérience, une forte dose de volonté, une équipe rassemblée au fil du temps et l’intuition que le succès sur le web n’exclut pas l’implantation physique pour se développer. Tel est le cocktail patiemment élaboré à Calais par Maxime Maton depuis 2009 pour vendre des véhicules d’occasion. Et ça marche : Okazeo.fr a désormais pignon sur rue.

Maxime Maton (3ème en partant de la droite) au milieu de son équipe dans son nouvel établissement, zone Curie à Calais. SERVICES
Maxime Maton (3ème en partant de la droite) au milieu de son équipe dans son nouvel établissement, zone Curie à Calais. SERVICES
Maxime Maton (3ème en partant de la droite) au milieu de son équipe dans son nouvel établissement, zone Curie à Calais.

Maxime Maton (3ème en partant de la droite) au milieu de son équipe dans son nouvel établissement, zone Curie à Calais.

A mi-temps de sa trentaine, Maxime Maton se raconte volontiers. Après quelques expériences professionnelles où l’automobile n’était jamais loin, il devient responsable des véhicules d’occasion chez un concessionnaire. Cela dure trois ans. En mai 2009, il quitte son employeur (en pleine intelligence avec lui : il y gagne un soutien) pour fonder Okazeo.fr. Il utilise alors son carnet d’adresses pour racheter les bonnes occasions et les revendre sur Internet. Non pas sur le site “Okazeo.fr”, qui n’existe pas au début, mais sur des sites généralistes.

Exit la chambre d’ami… La belle idée de Maxime Maton va faire une victime collatérale : la chambre d’ami de la demeure familiale. Celle-ci est démantelée pour y installer le bureau du nouveau dirigeant. Maxime Maton s’y installe sans avoir contracté de prêt, se contentant de bénéficier du dispositif ACRE. En juin 2010, tombe le premier bilan, qualifié de “pas trop mal”. Le patron d’Okazeo.fr modifie alors sa stratégie. Il ne s’était consacré qu’aux professionnels, il se tourne maintenant vers les particuliers. Pour accueillir cette clientèle, il réalise qu’un local lui devient indispensable. Il jette son dévolu sur un local qui a déjà servi de garage, en centre-ville de Calais. “La première année, ça suffisait”, commente M. Maton.

Structuration. Quant à l’exercice suivant, celui de 2011-2012, il le qualifie de “belle progression”. Au milieu de l’année 2012 sonne donc l’heure de la structuration. Maxime Maton va cesser de jouer “l’homme-orchestre” dans son entreprise. Ils s’entoure de collaborateurs qui sont avant tout des copains, car il considère que le facteur humain est primordial dans l’entreprise. Désormais, il ne se consacre qu’à la vente. Puis il embauche un autre vendeur. “Et là, c’est magique !”, s’exclame M. Maton en pensant à la démultiplication des opportunités offertes à son entreprise par cette structuration.

Nouvelle implantation. Mais les riverains du garage ne trouvent pas “magique” le développement d’Okazeo.fr. Ça déborde de partout ! La nécessité de déménager devient pressante. En août, Maxime Maton investit un local de 700 m² bâti sur un terrain qui en fait 2 500. “Maintenant, j’ai ce que je voulais : un local adapté et une équipe”, raconte M. Maton. Les six personnes qu’il emploie ne sont pas de trop pour gérer des ventes qui se situent cette année entre 400 et 500 unités, générant un chiffre d’affaires qui voisine les 8 millions d’euros. En confidence, M. Maton nous indique qu’après une telle progression, il s’attend à “une stabilisation”. Nous prenons le pari qu’elle sera de courte durée.