Le premier Printemps du commerce de l’Eurométropole de Metz a livré de passionnantes pistes d’avenir

L’écrin du FC Metz Stadium a accueilli la première édition du Printemps du commerce métropolitain. Il fut un succès et fera date. Organisé par Inspire Metz, l’Eurométropole de Metz et la Ville de Metz, il a réuni les forces vives de notre territoire : commerçants, fédérations ou associations, professionnels de l’accueil, du tourisme, acteurs du loisir. Point commun à cette kyrielle de métiers : sa forte imprégnation humaine.

Ne pas avoir peur du changement

On la voit chaque jour depuis l’apparition de la pandémie, au printemps 2020, le commerce de proximité, fragilisé également par les crises énergétique, sociale, inflationniste, ne cesse de se réinventer. Une impérieuse nécessité poussée par les modes de consommation qui évoluent. Ainsi, le e-commerce, lequel avait le vent en poupe depuis une décennie, a explosé ces derniers mois : click&collect, places de marché locales font partie du paysage désormais. Les réseaux sociaux et la e-notoriété sont à présent des vecteurs incontournables. Sur le périmètre messin, un conséquent accompagnement est mené auprès des professionnels pour renforcer l’attractivité du commerce métropolitain. S’adapter sans avoir peur de ce changement fulgurant qui se veut être une formidable manne de diversité et d’offres complémentaires : c’était le fil rouge de cette matinée riche, dense de témoignages, animée par Guy Keckhut. François Grosdidier a ouvert par quelques mots d’accueil, avant de laisser la parole à Jean-François Piège. Le chef étoilé, à la tête de huit restaurants, est revenu sur son parcours hors normes, commencé dans les Palaces parisiens. Il arbore deux étoiles avec son restaurant gastronomique «Le Grand Restaurant». Une trajectoire d’abnégation, de passion, pour ce chef d’entreprise qui a eu, devant l’assemblée, les mots du cœur : ceux de son quotidien et de cette flamme du partage.

Le numérique, atout pour le commerce de proximité

Trois tables rondes se sont ensuite succédé, livrant leur lot d’analyses, de ressentis, d’expériences de terrain. Trame commune : avancer ensemble, en synergie vers ce monde d’après qui nous étreint déjà. Première thématique : «point de vente, parcours digital, quelles tendances ?» Cyril Linette, journaliste et ancien directeur général de PMU, Noelle Schiltz, directrice des études et de la communication de CCI de la Moselle, Anne Daussan-Weizman, adjointe au maire de Metz en charge du commerce et de l’attractivité, Alban Bissielo, gérant de de Perene/Bulthaup et président de la Fédération des commerçants de Metz, et Isabelle Marion, responsable Picture store Metz et témoin/commerçante de la plateforme https://metzemplettes.eu/ ont dépeint, dans leurs domaines respectifs, l’évolution, la révolution numérique que nous vivons aujourd’hui. Elle s’accélère inexorablement, offrant aux acteurs de l’économie de proximité des canaux de développement qu’ils ne rêvaient même pas il y a peu. Avec cette certitude, quitte à tordre aux idées reçues : non, la vente en ligne ne «tue» pas le petit commerce. Elle est, au contraire, un incroyable atout pour lui, d’originalité, de diversification. Seconde table ronde quant «aux attentes des consommateurs et les nouvelles tendances du commerces». Là également, les lignes bougent, les codes se modifient. Les grands témoins locaux ont en apporté des exemples vivaces : Éléonore Quarré, directrice OpinionWay, et Cindy Lombart, Audencia Business School, ont livré des statistiques édifiantes quant au comportement des consommateurs aux points de vente, notamment sur la perception par les millenials, ces 25-35 ans, des notions de commerce, de centre-ville, de grandes surfaces. Sylvie Roux, maire de Mey, conseillère déléguée de l’Eurométropole de Metz, Benjamin Martinez de Phenix, Claire Azgar de Loli Blumen, présidente de l’association Village Taison à Metz, et Theodora Smal, gérante de la boutique Moules-Fripes, ont décrit ce panorama nouveau quant à la physionomie de nos cœurs de ville, avec ces très probantes façons de dessiner, de conceptualiser les échanges en mode écoresponsable et durable.

La digitalisation des points de vente : un sujet essentiel pour les cœurs de ville.

Le commerce et le tourisme : intimement liés

Troisième et dernière table ronde «tourisme, grands événements... des leviers d’attractivité pour le commerce.» Catherine Gouttefarde, directrice générale de l’Agence Régionale du Tourisme Grand Est, a présenté un complet panorama quant à la perception, à la fois par les touristes extérieurs, et les habitants de la région, sur la perception, les points forts et perfectibles de cette dernière. Bien sûr, les aspects transfrontaliers, de facilité d’accès, mémoriels, naturels… apparaissent comme de vrais atouts… qu’il reste à mieux faire connaître. Il a été question là de consolidation de l'offre touristique existante en la boostant par une digitalisation lui offrant une forte valeur ajoutée, dans les exigences environnementales et sociétales sollicitées par les visiteurs. Fabrice Genter, président de la CCI de la Moselle, Jean-Luc Bohl, maire de Montigny-lès-Metz, 1^er vice-président de l’Eurométropole de Metz en charge du tourisme, et Jenny Pham, présidente du Club Hôtelier Metz Métropole, sont revenus sur cette nécessaire ambition d’avoir pour nos territoires des choix synergiques, efficaces et cohérents, des stratégies pertinentes et efficientes, pour une lisibilité renforcée. Ils ont mis en exergue les atouts multiples locaux. À l’issue de cette matinée, à bien des égards, passionnante, par la qualité des débats et des intervenants, Cédric Gouth, président de l’Agence Inspire Metz, vice-président de l’Eurométropole en charge du développement économique, et Jean-François Piège, ont conclu. Ce premier Printemps du Commerce de l’Eurométropole de Metz aura permis de mesurer, un point indéniable : pour co-construire le futur du commerce de proximité local et l'offre touristique mosellane, les fondations sont solides dans l’espace eurométropolitain. Les femmes et les hommes qui animent cette ambition en sont les meilleurs et les plus fervents ambassadeurs. On appelle cela l'intelligence collective. Pour aller plus loin ensemble.