L’Aves donne une chance pour accéder à l’emploi
L’Association du Vermandois emploi solidarité accompagne, soutient et aide les habitants du Vermandois privés d’emploi ou qui rencontrent des difficultés pour se rendre au travail ou simplement se déplacer.
L’Aves située à Bohain-en-Vermandois, dans le Nord du département de l’Aisne, affiche une belle santé en terme d’activité. Fautil voir là une bonne nouvelle ? Sans doute pas. « Cette association est indispensable sur ce territoire. Si elle n’était pas là, je ne sais pas ce que feraient les gens », lance Marie-Hélène JeanJean, maire de Savy et présidente de l’association. Avant tout, l’Aves est une association intermédiaire qui met du personnel à disposition pour les collectivités (des rippers pour le service des déchets ménagers de la communauté de communes du Vermandois), les particuliers (repassage, ménage et jardinage) et les entreprises – notamment industrielles et agricoles. « Ces emplois ne demandent pas de qualification. Au-delà d’employer ces personnes, l’association les accompagne vers des formations afin qu’elles soient employables », précise Catherine Gaveriaux, responsable de la structure qui, avec son équipe, crée et déploie des outils d’évaluation et des référentiels pour évaluer les acquis de compétences.
Une plate-forme mobilité Au fil des années, l’Aves a développé des services pour s’adapter aux besoins du territoire. Elle a créé la marque “Savoir-Fer”, un chantier d’insertion accueillant 14 personnes sous contrat aidé. “Savoir-Fer” propose, auprès des particuliers, un service de nettoyage, de repassage et de retouche du linge. Le lavage/ séchage de couettes est l’une des spécialités de l’association. L’activité y est actuellement intense avec l’arrivée des températures automnales. Autre action : la plate-forme mobilité. « Nous sommes en milieu rural. La mobilité est un problème pour ceux qui souhaitent se former et travailler. Sans moyen de locomotion, nous n’arriverons pas à remettre des personnes au travail », constate Marie-Hélène Jeanjean. Face à ce problème, l’Aves a créé une plate-forme qui met à disposition des deux roues et des vélos électriques. En 2016, elle a acquis un simulateur de conduite pour aider les sans-permis motivés à obtenir plus facilement le sésame pour bâtir de nouveaux projets.
Accompagner pour un emploi durable Comme beaucoup d’associations, l’association va devoir face à des baisses de dotations publiques. « C’est un sujet crucial pour notre territoire rural. Il est important d’aider notre territoire, lance Marie-Hélène Jeanjean. Nous n’avons peut-être pas de grands moyens, mais nous avons des idées. » Il est vrai que l’association n’en manque pas, d’idées, comme cette aide “carburant” pour ceux qui n’ont pas les moyens de faire leur premier plein, en attendant le premier salaire, ou le développement du covoiturage en zone rurale. « Nous suivons des personnes qui n’hésitent pas à faire plusieurs dizaines de kilomètres en direction du département du Nord pour travailler par tous les temps en deux roues. » C’est pour elles que l’association tente de trouver des solutions pour se déplacer, demain, en voiture. « C’est un travail de fourmi, pour accompagner les personnes vers un emploi durable », lance la présidente. « Nous travaillons sur l’équité du territoire, c’est notre ADN », renchérit Catherine Gaveriaux. L’avenir de l’Aves, et celui du territoire rural du Vermandois, se dessine avec le soutien de la région Hauts-de-France, un appui nécessaire pour les zones rurales.