L’autre révolution industrielle…
PME industrielles recherchent apprentis et collaborateurs, presque désespérément, pour tout simplement assurer leur pérennité. En Lorraine, 8 000 emplois seraient à pourvoir tous les ans jusqu’en 2020, pyramide des âges oblige, à en croire les chiffres fournis par l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) à l’occasion de la Semaine de l’Industrie qui vient tout juste de se terminer. Une manifestation récurrente de promotion du secteur mais plus que louable pour montrer le nouveau et véritable visage de l’Industrie aujourd’hui. Le temps des hauts-fourneaux, des aciéries et autres mines de fer au rythme effréné (mais où tout le monde avait un travail et une reconnaissance sociale et tout ce qui va avec…) est révolu. Mais l’image galvaudée de l’Industrie d’Épinal, aux ateliers sales et aux conditions de travail insalubres, demeurent toujours fortement ancrée dans les esprits. Depuis des années, cette révolution industrielle d’un nouveau genre s’opère, quasiment en silence et la pénurie de main-d’œuvre guette et elle est déjà perceptible dans certains secteurs entraînant de légitimes interrogations sur le maintien même d’une partie du tissu économique régional. Redonner ses lettres de noblesse à l’intelligence de la main et à ce secteur de pointe dans la région ne suffit plus, c’est un véritable électrochoc dans les mentalités aussi bien des jeunes, que de leurs parents et d’une partie du corps professoral (dont certains membres n’ont jamais mis les pieds dans une entreprise) qu’il faut provoquer. La Lorraine, de par son histoire, ne peut se résigner de voir un jour disparaître un pan de son industrie moderne et compétitive faute de combattants et tout cela à cause d’une simple question d’image.