L’autre révolution du capital
Terminer le paiement de la CSG (Contribution sociale généralisée) et de la CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale) pour les investisseurs et les entrepreneurs. Augmentation du revenu net des travailleurs indépendants d’environ 50 % et quasi doublement du salaire net des salariés. Un doux rêve pour bon nombre de personnes, une réalité possible et réalisable en toute légalité en se basant sur les différents textes législatifs abrogeant le monopole de la Sécurité Sociale. C’est sur cette vague qu’Éric Peiffer, le fondateur de Salaire Double à Nancy surfe en proposant des solutions alternatives en matière d’assurance santé, de prévoyance et de retraite. Ce courtier en assurance prône un «libéralisme social» qui peut heurter, voire choquer mais également être plus qu’entendu.
«Je jure sur ma vie et l’amour que j’ai pour elle, de ne jamais vivre pour les autres, ni attendre que les autres vivent pour moi.» Cette maxime d’Ayn Rand, scénariste et romancière américaine d’origine russe désignée comme la philosophe du libéralisme économique adepte de «l’égoïsme rationnel», Éric Peiffer, le fondateur de la société nancéienne Salaire Double en a fait sa ligne de conduite voire une quasi-philosophie de vie. C’est en «homme libre et conscient de ses intérêts économiques» que cet ancien pilote de chasse a décidé d’apporter, à sa manière, une pierre à la reconstruction de son pays «qui va droit dans le mur.» Il entend remettre sur le devant de la scène ceux qu’ils appellent «les Français productifs» en opposition à ceux qui, à ses yeux, ne le sont pas (ou plus). En se basant sur les textes de loi en vigueur, il appelle tout simplement à quitter le système de la Sécurité sociale (voir encadré). «Cela fait plus de vingt ans que l’on nous ment sur ce sujet ! Il faut que cela s’arrête. Combien de temps allons-nous continuer à abonder le tonneau des Danaïdes de la Sécu ?»
Salaire doublé…
Sa mission, son combat : trouver les meilleures formules d’assurances privées présentes sur le marché aussi bien dans les domaines de la retraite, de la santé et de la prévoyance et cela pour tous les types de catégories sociaux-professionnelles. Avec ces formules où la notion de capital est reine, il assure «qu’un travailleur indépendant peut augmenter son revenu net d’environ 50 %, permettre aux salariés de presque doubler leur salaire net et aux investisseurs de ne plus payer de CSG-CRDS.» Reste juste à convaincre et notamment au niveau des salariés «convaincre son employeur de l’accompagner dans cette démarche d’abandon de la Sécurité sociale pour passer à un système où le fruit du travail est valorisé et non pas spolié.» Quid de la notion de solidarité dans tout cela ? «La solidarité est financé par l’impôt, si les gens ont plus de revenus comme c’est le cas avec les différentes formules que nous proposons, ils paieront donc plus d’impôt donc ils seront plus solidaires.» Vu sous cet angle…
Quitter la Sécu : c’est possible…
«La Sécurité sociale vous prive de la richesse que vous produisez ! » Éric Peiffer est sûr de lui, la seule alternative pour permettre de sortir de «la situation de marasme actuel où nous sommes» est de tout simplement quitter la Sécurité sociale. Le fondateur de Salaire Double se base sur des lois européennes inscrites dans le marbre. «Suite à la signature de l’acte unique en 1986, et aux bouleversements majeurs que la disparition des frontières intérieures allait provoquer, les directives européennes 92/49/CE et 92/96/CE (sur l’accès à l’activité de l’assurance directe sur la vie et autre que sur la vie) ont aboli le monopole de la Sécurité sociale. Elles ont été traduites en droit interne par Lionel Jospin en 2001», assure Éric Peiffer. «Il est aujourd’hui établi que les caisses de la Sécurité sociale, même si elles sont investies d’une mission de service public, même si elles sont des sociétés publiques (ce n’est pas le cas en France où ce sont des sociétés privées) sont des entreprises, donc des entreprises en concurrence soumises à la directive 2005/29/CE relative aux pratiques commerciales déloyales.» Le courtier en assurance affirme donc que selon ces textes en vigueur les Français peuvent donc s’assurer librement pour tous les risques relatifs à la maladie, à la vieillesse, aux accidents du travail auprès de sociétés d’assurances privées. D’après lui, 60 000 entrepreneurs en France auraient déjà franchi le pas…