Laurent Somon: « Il ne faut pas oublier notre agriculture »
Picardie la Gazette : Présentez-vous. (parcours, précédents mandats/ expériences professionnelles)
Laurent Somon : J’ai 57 ans. Je suis vétérinaire praticien en milieu rural. Je suis élu pour la première fois conseiller municipal en 1989 à Bernaville. J’ai été élu maire de cette ville et conseiller général en 2001. J’ai été réélu en 2008 conseiller général. Enfin, j’ai été réélu maire de Bernaville en 2014. Par ailleurs, je suis également président de la Communauté de communes du Bernavillois. Je me suis présenté avec la nouvelle loi électorale sur le canton de Doullens où j’ai été élu avec Mme Hiver, la première adjointe à Doullens. Depuis jeudi 2 avril, je suis le nouveau président du département de la Somme.
P.L.G. : Quelles sont vos priorités pour ce mandat ?
L.S. : Notre volonté, c’est de redonner de l’attractivité à ce département. C’est ce que j’ai appelé durant ma campagne électorale du cœur et des couleurs. Du cœur parce que le cœur de métier du conseil général c’est la solidarité. Les couleurs, ce sont les activités avec en particulier les créations d’emplois. Ensuite, il faut chercher à faire en sorte que l’on donne à ce département, qui a beaucoup d’atouts, un nouveau dynamisme. En tout cas, il faut accompagner son dynamisme qui n’est parfois pas assez mis en valeur. Il faut soutenir le tissu économique existant. Il y a des filières performantes comme la filière agroalimentaire, la filière aéronautique, ou encore la chimie.
Toutes ces filières doivent être confortées et accompagnées. Soit en matière de promotion, soit en matière d’aide à l’emploi. Peut-être pas forcément pour les grands, grands groupes, mais en tous les cas il y a besoin de montrer que la collectivité est derrière ces entreprises, car ce sont les créateurs d’entreprises qui font l’emploi et non pas les collectivités locales.
P.L.G. : Quel regard portez-vous sur le tissu économique du département ? Comment l’améliorer ?
L.S. : On a beaucoup d’atouts. La Somme est un département industriel qu’il faut absolument préserver. C’est un département qui a des fleurons comme Aérolia, Favi et d’autres qui sont bien répartis sur l’ensemble du territoire. Ce sont des moteurs sur lesquels il faut s’appuyer pour susciter des vocations. Il faut développer également le tissu industriel local, les petites TPE, PME, PMI, les commerce et les services sur notre territoire. Il faut favoriser les créations, mais aussi les reprises d’entreprises, car cela pose souvent problème.
Il faut agir en collaboration avec la chambre de commerce, avec les collectivités locales qui ont les compétences économiques.
Bien sûr, il y aura des projets à accompagner à une échelle plus grande comme le Canal Seine-Nord qui est une opportunité pour le département en matière de développement économique.
Il faudra également le soutenir comme c’est prévu. Encore une fois, il ne faut pas oublier notre agriculture qui reste aussi dans ce domaine industriel un bel exemple d’une filière qu’il faut conforter. Il faut aussi développer dans d’autres domaines comme par exemple dans le cadre des éco-constructions avec Éclosia qui est une initiative que je salue et que l’on continuera à soutenir.
Tout ce qui est créateur de progrès et générateur d’emploi sera de toute évidence soutenu.