Lauréat du plan de relance des territoires, KY Plast accélère son processus d’industrialisation

L’histoire débute en 2011 avec la création de la SARL Artois Plast par Yann Was, un entrepreneur autodidacte, qui a appris son métier sur le terrain puisqu’il n’existe aucune formation aux métiers de la chaudronnerie et de la tuyauterie des matières plastiques. 

Rebaptisée KY Plast en 2017, lorsque Karine Glaçon rejoint son conjoint dans l’aventure, l’entreprise propose une expertise reconnue en chaudronnerie et tuyauterie des matières plastiques au service des industries de la chimie lourde, de l’agroalimentaire et de l’environnement. 

En effet, «80% de notre activité se fait dans le secteur de l’environnement, précise Karine Glaçon, comme auprès de l’industrie de la pétrochimie ou des laboratoires de recherche dans le cadre du traitement des eaux usées, des déchets ou des fumées». KY Plast est notamment spécialisée dans la conception et la fabrication d’unités autonomes de traitement des déchets et eaux usées.

Un nouveau site industriel de 2 200 m²

Avec l’aide du plan de relance et la subvention de 335 000 € obtenue, Karine Glaçon et Yann Was vont pouvoir accélérer la création d’un nouveau site industriel de 2 200 m², soit quatre fois la surface des locaux actuels, sur la zone industrielle de Ruitz, pour un emménagement prévu à la fin du mois.

«La communauté d'agglomération de Béthune-Bruay - Artois Lys romane nous accompagne depuis plusieurs années sur les dispositifs de croissance au service des entreprises et nous a donc présenté ce Fonds, explique Yann Was. Cette subvention a été allouée dans le cadre de l’industrialisation de l’entreprise, qui représente environ 54% du budget global du projet de nouveau site (soit 1,4 M€). Ces investissements étaient prévus, mais cela va nous permettre de les accélérer.»

Et de poursuivre : «Notre site actuel était devenu beaucoup trop petit, nous devons stocker du matériel à l’extérieur ou dans des préfabriqués et nous n’avions donc plus de possibilités d’évolution. Grâce à ce nouvel outil de production, la gestion commerciale va changer. Nous pourrons également plus facilement assurer le respect de la confidentialité de certains projets et accompagner les entreprises innovantes dans l’industrialisation de leurs process. Je pense par exemple aux projets de recherche sur la mobilité à l’hydrogène. Ce nouveau site va accompagner le développement de l’entreprise sur les 30 prochaines années, l’objectif étant de passer de 1,4 M€ de chiffres d’affaires à 5 M€ dans les prochaines années.»

Le leader européen d’ici dix ans

De plus, la création d’un banc d’essais dans les deux prochaines années, comme la modernisation et l’augmentation des moyens de production industrielle sont autant d’objectifs qui auront un effet positif sur le recrutement et la formation professionnelle au sein de la société. 

«Nous sommes l’un comme l’autre entreprenants, nous aimons la technique et apprendre de nouvelles choses, souligne Karine Glaçon. Ces projets doivent nous permettre d’exprimer pleinement notre potentiel.» Yann Was appuie : «Notre ambition est que KY Plast devienne le leader national dans la transformation des produits plastiques à cinq ans et le leader européen à dix ans. Et puisqu’aucun établissement ne forme aujourd’hui les jeunes aux métiers de la chaudronnerie et de la tuyauterie des matières plastiques, nous projetons également de créer notre école de formation. Aujourd’hui déjà, nous formons nous-mêmes nos futurs salariés.»

 D’ici trois ans, les effectifs de KY Plast devrait ainsi passer de 15 à 30 salariés.

* Doté de 400 millions d’euros d’ici 2022 à l’échelle nationale, le Fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires vise à financer les projets industriels (création et extension de sites, modernisation, nouveaux équipements, etc.) les plus structurants pour les territoires et pouvant démarrer l’investissement entre six mois et un an. Dans les Hauts-de-France, les lauréats bénéficieront d’un soutien d’un montant global de 26,790 millions d’euros pour un volume d’investissement prévisionnel total de 182,762 millions d’euros. Ces projets pourraient conforter 6 109 emplois et générer près de 1 662 emplois.