L'Audomarois sacralise son marais

L'Audomarois a lancé le chantier de sa future Maison du marais le 15 octobre dernier à Saint-Martin-au-Laërt. Idéalement située en double entrée de ville, la Maison du marais a demandé un investissement conséquent : 13 millions d'euros. La communauté d'agglomération de Saint-Omer (Caso) a reçu tous les partenaires lors de la pose de la première pierre.

Joel Duquenoy, président de la CASO pose la poremière pierre de la maison du marais à Saint-Martin-au-Laert le 15 octobre dernier.
Joel Duquenoy, président de la CASO pose la poremière pierre de la maison du marais à Saint-Martin-au-Laert le 15 octobre dernier.
CAPresse 2012

Joël Duquenoy, président de la Caso, pose la première pierre de la Maison du marais.

Le territoire y pensait depuis près de 40 ans : “on a retrouvé un dossier qui date de 1974“, a indiqué Joël Duquenoy, maire d’Arques et président de la Caso. Construire un établissement dédié au marais, c’est, de fait, marquer l’identité de l’Audomarois à travers un équipement qui témoigne d’une tradition territoriale vivace. La Caso, qui était tout naturellement désignée pour porter ce projet, n’a pas choisi la voie la plus facile ni la plus rapide. En effet, les études d’impact, de définition, de faisabilité et de programmation ont égrené les années 2000. Un concours d’architectes a suivi, duquel est sorti le cabinet SOA qui développe, entre autres, des fermes sur les toits. L’aspect environnemental a été central dans la désignation du lauréat. Car le projet de réalisation de la Maison du marais s’inscrit dans une vocation “touristique, culturelle, pédagogique et scientifique“. Témoignage du passé, elle doit aussi s’inscrire dans un présent et un avenir : lieu d’attractivité, elle donnera une meilleure visibilité du marais qui se laisse découvrir aujourd’hui à partir d’un embarcadère situé à Clairmarais, une commune excentrée. Un espace sera dédié aux expositions multimédias qui raconteront l’histoire millénaire du marais. Un jardin d’interprétation et un autre dédié à la conservation des légumes agrémenteront les espaces extérieurs.

Un projet subventionné à 60%. Enfin, le bâtiment principal, composé de trois niveaux, s’étendra sur 2 000 m². L’ensemble de l’emprise foncière atteint cinq hectares. “C’est un concept difficile à incarner, a reconnu Dominique Dupilet, président du conseil général du Pas-de-Calais. Mais l’Audomarois est une mine d’or encore fermée. Le marais n’est pas figé : avant d’être une institution, c’est une dynamique.” Cette dynamique s’est d’ailleurs manifestée dans les financements des partenaires. L’Europe (Feder) a participé au titre de l’excellence territoriale. L’Etat a abondé dans le cadre du plan contracté avec la Région qui a, quant à elle, versé des subventions issues des fonds territoriaux. L’Ademe s’est aussi inscrite dans ce projet au titre d’un appel à projet «bâtiments énergétiques». Enfin, le Conseil général, dans le cadre de sa contractualisation avec le Fodel, a soutenu le projet. L’enveloppe globale atteint 12,8 millions d’euros, dont 60% relèvent des subventions obtenues par la Caso. Les travaux doivent durer une grande partie de l’année 2013 et l’ouverture est programmée à la fin de l’année prochaine.

 

CAPresse 2012

Dominique Dupilet, président du conseil général du Pas-de-Calais.