L’attractivité : l’arlésienne lorraine…
L’attractivité de la région de plus en plus mise à mal. Une récente enquête de l’Insee régionale révèle que huit zones d’emploi (sur quinze) régionales sont moins attractives que la moyenne nationale. Le tout avec de fortes disparités territoriales.
L’attractivité économique de la Lorraine en berne ! Dure réalité, mais vrai constat établi par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) régionale dans sa dernière enquête «Attractivité économique : les zones d’emploi du sud et du nord de la Lorraine complémentaires», réalisée en lien avec le Conseil économique social et environnemental de Lorraine (CESEL). «En Lorraine, à part Nancy, il ne reste pas de sphère attractive », assure Christian Toulet, le directeur régional de l’Insee Lorraine. «En tenant compte des critères nationaux, huit zones d’emploi de la Lorraine sur quinze apparaissent peu attractives, soit 53,3 %. La proportion est plus forte qu’en France métropolitaine », peut-on lire dans cette enquête (disponible sur le portail web de l’Insee Lorraine).
Attirer et garder…
L’étude fait ressortir trois profils de territoire selon leur capacité à attirer des emplois, des habitants ou encore des touristes. «La métropole de Nancy apparaît comme un pôle productif autour duquel s’articulent les zones de Lunéville et de Commercy qui hébergent les travailleurs et leurs familles. D’autres zones d’emploi de la région possèdent une attractivité résidentielle à l’image de Saint-Dié et Sarrebourg ou touristique comme Neufchâteau voire les deux à l’image de Remiremont». Un bilan loin d’être positif pour la région, mais qui confirme un état de fait présent depuis plusieurs années. La Lorraine a des atouts, c’est certain, mais semble encore avoir du mal à se vendre, notamment, auprès des investisseurs et autres draineurs de capitaux. «Avant la crise, toutes les zones d’emploi lorraines affichent des taux d’entrée professionnelle d’actifs qualifiés inférieurs à la moyenne nationale. Seul, le sillon lorrain est un peu moins délaissé. Pendant la crise, seule la zone de Nancy est un peu préservée puisque son attractivité vis-à-vis des actifs qualifiés ne fait que s’effriter». Reste à attirer, mais surtout garder, notamment la «matière grise» et les compétences présentes encore dans la région. Malgré de nombreux efforts consentis de part et d’autre et les différentes politiques territoriales volontaristes, la question demeure toujours : comment ?