L'Arena passe comme une lettre à la poste
Le communauté urbaine de Dunkerque s'est rapidement réunie le 11 octobre dernier pour avaliser les dernières délibérations.
Des élus communautaires s’étaient pourtant montrés quelque peu réticents à l’égard du projet de réalisation d’un Arena à Petite-Synthe. Néanmoins, la délibération relative à l’adoption définitive de celui-ci a été adoptée par une confortable majorité de conseillers communautaires (notamment les Gravelinois, les Grands-Synthois malgré l’absence de leur maire, Damiens Carême). Même l’opposition s’est déclarée favorable alors que les écologistes de la majorité se sont abstenus avec les élus téteghemois, pendant que les communistes votaient contre, dénonçant un projet «trop coûteux, sur 24 ans et sans garantie de financement». Face aux réserves des écologistes sur la durabilité du projet, Michel Delebarre, sénateur-maire de Dunkerque et président de la CUD, a essayé de convaincre : «J’entends les observations. On provisionnera pour les réhabilitations. Dans notre idée, ce sera sans fin. Comptez sur les fédérations pour changer les règles des sports et nous de nous adapter. Je tiens aussi à signaler que Dominique Deprez est ce soir à Paris pour recevoir un prix d’excellence pour ce partenariat public/privé avec Vinci.» Pour autant, la question du financement demeure. Le projet coûtera, selon les services de la CUD, 112 millions d’euros. La redevance annuelle sera variable selon le chiffre d’affaires généré par les entrées réalisées par l’exploitant. Dans les perspectives de la CUD, la redevance avoisinerait 6,7 millions d’euros grâce à des recettes espérées de l’ordre de 2 millions d’euros. Le conseil communautaire a néanmoins voté une demande de subvention supplémentaire de 15 millions d’euros auprès du Conseil régional. Alain Vanwaefelghem, vice-président chargé des finances, s’est voulu rassurant à cet égard : «Notre collectivité peut supporter ce projet.»
Deux grandes salles pour Dunkerque. Les cofinancements sont ainsi estimés : 17 millions de l’Etat, 30 millions du Conseil régional et 3 millions du conseil général du Nord. Le coût annuel moyen de l’Arena avoisinerait 7,1 millions d’euros. Mais tout n’est pas encore fixé : «Afin de sécuriser les conditions de financement du projet, un accord tripartite sera conclu concomitamment à la signature du contrat de partenariat, par la CUD, le titulaire et les établissements financiers (Nord/LB et SMBC).» In fine, l’assemblée a adopté le «contrat de partenariat pour le financement, la conception, la construction, l’entretien, la maintenance, le gros entretien renouvellement, et l’exploitation commerciale de la salle multi-usages». Elle a approuvé pareillement le «choix du titulaire» et autorisé le président de la CUD à signer la convention. En outre, un protocole d’accord avec la mairie de Dunkerque sera adjoint au dossier. Avec le Kursaal, Dunkerque disposera donc de deux grandes salles dont les activités devront s’articuler : «La coexistence future de ces deux équipements (…) doit conduire les deux collectivités à préciser les domaines d’intervention (…) et les modalités de coopération entre les deux collectivités.» Concurrence ou complémentarité, l’avenir le dira.
Contrat de rayonnement touristique. Parmi les autres délibérations présentées au conseil communautaire, on notera l’adoption du contrat de rayonnement touristique Dunkerque-Flandre-Côte d’Opale avec lequel les promoteurs veulent mettre l’accent sur la constitution d’un «pôle de création contemporaine» basé sur le Frac et le Laac, le développement du pôle «sports et loisirs de nature», la structuration du pôle «plaisance et balnéaire», et l’édification d’un pôle relatif à la “mémoire et au patrimoine.