La filière chanvre officiellement lancée en Normandie
La Normandie a lancé officiellement sa filière chanvre, lundi 20 mars. Cette nouvelle culture est une voie de diversification et de développement pour les agriculteurs normands.
Alors que l'industrie textile apparaît comme l'un des secteurs les plus polluants, les consommateurs se dirigent davantage vers des matières textiles naturelles et locales. À l'instar du lin, le chanvre, aujourd'hui cultivé pour l'isolation, le papier, l'alimentaire ou les matériaux composites, pourrait également être utilisé pour le textile. Le chanvre représente moins de 0,2 % des fibres mondiales et la Chine est la seule à produire du chanvre textile. Pour y remédier, la Normandie a lancé officiellement sa filière chanvre.
« La filière chanvre est très prometteuse et pourrait faire des liniculteurs normands les leaders mondiaux de la production de textiles vertueux, a déclaré Hervé Morin. C’est une initiative gagnante pour les agriculteurs et les consommateurs. Avec l’implantation de la culture du chanvre, nous allons dans le sens d’un impact carbone réduit, d’un attrait fort sur les produits régionaux et l’économie circulaire. »
Voie de diversification
Voie de diversification et de développement pour les agriculteurs normands, les freins à cette nouvelle cultures sont "levés" selon la Région. La Région Normandie a financé les faucheuses pour la culture du chanvre, à hauteur de 350 000 €.
Les essais nécessaires (sur la culture, le rouissage lié au terroir, le climat et le savoir-faire) mis en place par les liniculteurs devraient permettre à terme de proposer aux filatures un chanvre textile de qualité. "Des essais supplémentaires pourront être financés sur les dispositifs coopération innovation", précise la Région. L’association Lin et Chanvre Bio assure cet accompagnement de la plantation jusqu’au teillage La Coopérative Linière Nord de Caen, quant à elle, a fait de nombreux essais de teillage
"De nombreux projets d’investissement des outils de transformation émergent sur la partie teillage", précise la collectivité, qui ajoute que de nombreux agriculteurs sont prêts à se lancer pour répondre à une demande déjà existante.