Lancement d’un label pour les acteurs de la filière Handi-Tech
Le 20 octobre dernier, dans les locaux de l’Université d’Artois à Liévin, un nouveau label a vu le jour. Lancé par le collectif Handi-Tech, il vise à distinguer les acteurs qui développent des technologies innovantes au profit des personnes en situation de handicap.
C’est une soirée qui a attiré les foules. Pour le lancement du Label Handi-Tech, le 20 octobre dernier, un grand nombre de start-ups, d’entreprises, d’écoles et d’associations qui développent des technologies innovantes au profit des personnes en situation de handicap, étaient réunies dans les locaux de l’Université d’Artois de Liévin. Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée aux Personnes handicapées, a, elle aussi, fait le déplacement depuis Paris, pour suivre cet évènement.
Fédérer et coordonner
Un évènement qui a eu lieu grâce à l’investissement du collectif Handi-Tech qui a longuement travaillé pour impulser ce label. Avec l’objectif de promouvoir une Tech accessible à tous et d’accélérer la promotion et l'utilisation des technologies inclusives. «L’entrepreneuriat et l’innovation ont besoin d’être stimulés, surtout dans le domaine du handicap. Alors, en partenariat avec la French Tech, nous avons eu l’idée de lancer ce label, dans l’idée de structurer la filière» déclare Bruno Cavaco, responsable du collectif Handi-Tech.
Une filière qui compte déjà de nombreux acteurs, mais dont les synergies communes peinaient à se construire, tant l’écosystème est vaste. «Dans le numérique, seulement 1 à 2% des personnes actives sont en situation de handicap. C’est un chiffre que nous pouvons largement voir augmenter si tous les acteurs de la Handi-Tech s’y mettent ensemble» affirme Nuno Afonso, président de la French Tech Littoral. Une idée que partage Sophie Arnaud de Pôle emploi. «Maintenant, grâce à ce label, les acteurs qui agissent en faveur de la Handi-Tech seront reconnus et reconnaissables. Nous allons fédérer et coordonner tout un réseau qui innove au service des personnes en situation de handicap».
Un vecteur de performance
En effet, la filière ne demande qu’à être structurée, de nombreux acteurs agissent déjà en ce sens. Pour preuve, l’Université d’Artois où s’est déroulé le lancement du label, a investi 40 000 euros dans l’achat de matériel à destination des personnes en situation de handicap, pour qu’elles suivent les cours en présentiel, dans des conditions optimales. «Pour nous, tous nos élèves doivent être égaux sur le plan éducatif. C’est pour cela que nous avons investi dans du matériel. Nous proposons également des cursus adaptés, comme notre diplôme Médiation et pratique artistiques pour les personnes en situation de handicap» confie Pasquale Mammone, président de l’Université d’Artois.
Du côté du GIEQ Emploi, qui a un réseau de 130 entreprises en Hauts-de-France, les personnes en situation de handicap sont accompagnées pour trouver l‘emploi idéal. «Ces personnes sont aussi performantes que des salariés qui n’ont pas de handicap. Il faut juste écouter et comprendre leurs besoins et ceux des entreprises et parfois prendre le temps d’adapter les postes de travail» précise François Delannoy, directeur de GEIQ Emploi & Handicap. À la fin de la soirée, tous se sont mis d’accord sur une chose : «Le handicap n’est pas une contrainte, mais un vecteur de performance». Et le label Handi-Tech en sera la preuve.