L’agriculture en plein doute
Présidée depuis le 15 décembre dernier par Jean-Luc Pelletier, la Chambre d’agriculture de la région Grand Est est en ordre de marche, à l’heure où le secteur agricole rencontre une crise structurelle profonde. Entre inquiétude et volontarisme, le président meusien rappelle que l’entité régionale devra être le guide d’une réflexion pour l’agriculture de demain.
Présidée depuis le 15 décembre dernier par Jean-Luc Pelletier, la Chambre d’agriculture de la région Grand Est est en ordre de marche, à l’heure où le secteur agricole rencontre une crise structurelle profonde. Entre inquiétude et volontarisme, le président meusien rappelle que l’entité régionale devra être le guide d’une réflexion pour l’agriculture de demain.
«Toutes les équipes ont travaillé en amont de la régionalisation pour apprendre à se connaître avec l’objectif d’être opérationnelles dès le début 2016. Dès les premiers jours, le projet agricole a été instauré avec la volonté d’apporter notre pierre à l’édifice au côté de l’État et du Conseil régional dans un souci de co-construction», analyse Jean-Luc Pelletier, le président de la chambre Grand Est. Toutefois, l’élu est conscient qu’il faudra du temps pour que «le projet se construise dans la durée à condition de prendre les bonnes décisions». Si la feuille de route et les décrets sont précis, chaque chambre a évidemment ses particularités. Actuellement, huit commissions planchent sur les orientations à prendre dans le Grand Est avec une recherche de perspective et de stabilité ; deux notions qui font défaut à un secteur agricole en pleine tourmente. Si depuis des mois, l’élevage est secoué par une crise profonde, depuis cet été l’enjeu du rendement céréalier qui est globalement catastrophique est venu s’additionner à la longue liste des problèmes en raison d’un climat capricieux avec des gelées tardives et des pluies diluviennes. «Aujourd’hui, toutes les organisations économiques sont très inquiètes», prévient Jean-Luc Pelletier. Cette situation devrait encore dégrader les trésoreries déjà soumises à rude épreuve.
Un état des lieux nécessaire
Pour éviter la fracturation de l’agriculture française et des fermetures en chaîne, il va donc falloir connaître la situation par typologie de structures car «l’état des lieux est nécessaire pour bien cibler l’accompagnement du soutien», selon l’élu. En Meuse, d’ailleurs, les différents partenaires se réuniront le 12 septembre prochain à Verdun autour de la Chambre départementale d’agriculture et le Conseil départemental avec la volonté de capitaliser les données de la situation sur le terrain pour que les leviers d’accompagnement soient adaptés et à la hauteur. Chaque territoire devrait mener des actions dan