L’accès au crédit des TPE et PME s’améliore, d’après Credipro
En ligne avec les tendances constatées par la Banque de France, le réseau de courtiers, Credipro, observe que les conditions d’accès au crédit des pme et des TPE se sont améliorées au premier semestre.
Très nettement à la hausse. En septembre, le réseau national de courtiers Credipro, spécialisé dans la recherche de financement pour les professionnels, qui compte plus d’une vingtaine de cabinets en France, publiait un bilan du premier semestre 2017 de son activité sur le marché du crédit aux entreprises. Un bilan qui dénote une tendance très nettement à la hausse. Au total, le réseau a permis la signature de 428 accords bancaires, ce premier semestre, un chiffre en forte augmentation (+ 18,5 %), par rapport à la même période de l’année précédente. Et si cette tendance persiste, elle devrait se traduire par une croissance annuelle de même ordre. Autre chiffre à la hausse : le montant global des crédits accordés via le réseau. Il s’élève à 148 millions d’euros, soit, à périmètre constant, 40,6 % de plus qu’en 2016. Là aussi, si l’évolution se confirme, elle devrait engendrer une croissance annuelle à deux chiffres : 35 %, soit le même chiffre qu’en 2016. Bonne nouvelle, le taux d’acceptation des dossiers présentés aux banques par les clients du réseau de courtiers est passé de 85 % au premier semestre 2015, à 88 % sur la même période de 2017. En revanche, la durée moyenne pour obtenir un accord bancaire s’est sensiblement allongée : elle atteint 42 jours, soit quatre de plus qu’en 2016, retrouvant ainsi le niveau de 2015. «Il est important de noter de fortes variations entre les différentes banques», prévient toutefois Credipro. Sur le type de dossiers qui obtiennent un financement, le réseau constate une forte augmentation des projets de développement. Ils représentent 27,3 % des cas, contre 18 % l’année précédente. La proportion de dossiers de reprises d’entreprises (majoritaire), et de créations (16,4 %), ne connaissent pas d’évolutions significatives.
L’apport personnel demeure incontournable
Autre sujet crucial, la part de l’apport personnel de l’entrepreneur demandé par la banque sur le total de l’investissement. Premier constat, cette pratique reste manifestement incontournable, la catégorie d’investissements réalisés sans apport personnel n’étant même pas distinguée dans l’étude. En revanche, l’importance quantitative de cet apport semble se restreindre : la part de dossiers conclus avec moins de 30 % d’apport personnel augmente, pour représenter 55,8 % du total, et ceux ayant nécessité un apport plus important, diminue. Quant à l’évolution des taux d’intérêts pratiqués, elle s’affiche en ligne avec celle du marché. Ceux obtenus par les clients de Credipro ont diminué assez régulièrement depuis 2015, pour atteindre 1,10 % pour les crédits à moyen terme (entre 3 et 7 ans). Pour ceux supérieurs à 7 ans, ce taux d’intérêt atteint 1,50 %, en légère remontée par rapport au deuxième semestre 2016. Autre constat : les territoires ne sont pas égaux devant les taux d’intérêt. En Île-de-France, ils ont atteint 1,34 %, légèrement plus que dans le Grand Est (1,32 %). Dans les Hauts-deFrance, le taux est de 1,28 %. L’Ouest et le Sud Ouest de la France sont les mieux placés, avec des taux de 1,17 et 1,26 %. Mais au-delà de ces diversités, partout, la tendance est à la baisse. Bref, au total, pour Credipro, il n’y a «pas de tension visible sur le marché des financements professionnels». Un constat qui va dans le même sens que les statistiques de la Banque de France, selon laquelle l’accès au crédit des PME et des TPE ne présente globalement pas de difficultés majeures.