Crise de l'énergie

La Ville de Lille annonce à son tour son plan de sobriété énergétique

Le 8 septembre dernier, Audrey Linkenheld, première adjointe à la maire de Lille en charge de la transition écologique, a dévoilé les mesures phares du plan de sobriété énergétique de la capitale des Flandres. Objectif de la Ville : diminuer de 7% sa consommation d'énergie en un an, soit plus de 7 millions de kWh et 1 million d'euros économisés.


L'extinction de l'éclairage des bâtiments publics la nuit a été décidée dans toute la ville à l'exception des bâtiments de la Grand Place et de l'Opéra. © Production Perig
L'extinction de l'éclairage des bâtiments publics la nuit a été décidée dans toute la ville à l'exception des bâtiments de la Grand Place et de l'Opéra. © Production Perig

Quelques jours seulement après l'appel à la sobriété énergétique lancé par le Président de la République, Emmanuel Macron, la Ville de Lille a présenté ses mesures «conjoncturelles et réversibles», travaillées collectivement par l'ensemble des élus. «Nous n'avons pas attendu cet été pour réfléchir à la sobriété. Ces nouvelles mesures sont une brique du plan climat adopté en juin 2021 et visent à consommer moins d'énergie et consommer mieux», a tenu à rappeler Audrey Linkenheld. Si la consommation d'énergie de la Ville de Lille a diminué de 20% en 15 ans, les élus veulent aller encore plus loin en cette rentrée 2022 profondément marquée par une crise climatique et énergétique sans précédent.

Eclairage et fontaines à sec

Parmi ces mesures conjoncturelles, l'extinction de l'éclairage des bâtiments publics la nuit a été décidée dans toute la ville à l'exception des bâtiments de la Grand Place et de l'Opéra. L'éclairage public «très peu énergivore» n'est en revanche pas concerné. Les deux fontaines emblématiques de la ville, place de la République et Grand Place, sont quant à elles à sec depuis début septembre. Une décision prise suite à l'arrêté sécheresse mais qui devrait être prolongée pour les mois à venir.

Equipements sportifs et culturels

Le plan de sobriété énergétique comprend également une baisse de température dans les bâtiments de la ville. Le chauffage dans les bureaux administratifs sera maintenu à 19 degrés et il sera interdit d'utiliser les chauffages d'appoint. Dans les bâtiments culturels et musées, la température sera réduite de 2 degrés, hormis lors des expositions temporaires dans un souci de conservation des œuvres d'art. En ce qui concerne les équipements sportifs, la température sera baissée à 14 degrés dans les salles de sport et les chauffages devront être coupés à partir de 20h. Quant aux piscines de la ville, la température de l'eau et de l'air sera réduite de 2 degrés, soit 26 degrés dans l'eau et 24 degrés dans l'air. Les espaces de spa bien-être seront suspendus tout comme les séances de baby nageur où l'eau atteint généralement 30 degrés. Enfin, la patinoire, jugée trop énergivore, n'ouvrira pas en fin d'année dans le cadre de Lille Neige. A noter que les écoles, les crèches et les EPHAD ne sont pas concernées par cette série de mesures.
Ces mesures drastiques qui s'appliquent pour l'hiver à venir pourraient être prolongées, mais cela se décidera en fonction notamment des retours des habitants. En attendant l'hiver, la Ville de Lille veut continuer à sensibiliser les habitants aux écogestes à travers des ateliers et propose également des dispositifs d'aide aux commerçants et entreprises pour apprendre à moins consommer et mieux consommer. Pour conclure, Audrey Linkenheld a tenu à rassurer sur le fait qu'aucun projet de la Ville de Lille n'était remis en cause.