La Validation des acquis de l'expérience s’invite à Calais

Après un arrêt à Compiègne et Valenciennes en début d’année, les Matinales VAE ont fait une halte à Calais le 25 juin. L’occasion de présenter ce dispositif aux entreprises locales.

Stéphan Guénézan (à droite) accompagné de plusieurs invités, dont Laurence Vandenberghe (à gauche). © Éléonore Chombart
Stéphan Guénézan (à droite) accompagné de plusieurs invités, dont Laurence Vandenberghe (à gauche). © Éléonore Chombart

Dans la spacieuse Halle de Calais, les dirigeants d’entreprises du territoire se sont réunis aux aurores le 25 juin dernier pour en savoir plus sur la validation des acquis de l’expérience, la VAE. Une table ronde y était organisée sur le thème «Comment promouvoir la VAE au sein de votre structure ?». Autrement dit, l’occasion d’identifier les bénéfices pour les entreprises et les salariés.

«C’est une démarche individuelle de la part d’un employé qui fait reconnaître ses compétences», introduit Stéphan Guénézan, directeur général de Transition pro Hauts-de-France, association paritaire agréée par l’État qui accompagne la reconversion en région et coorganisatrice de ce rendez-vous. «Cela peut être un formidable booster pour les gens qui doutent alors qu’ils ont le bagage nécessaire, poursuit-il. Parmi les 7 500 salariés que l’on accompagne, j’en ai rencontré !». 

En gardant son CDI...

Concrétiser un projet ou valoriser ses compétences, la VAE a de nombreuses facettes. Le dispositif se traduit en formation plus ou moins courte en fonction du besoin pour une diplomation à la sortie. «J’avais uniquement un bac technologique, j’ai été conseillère de vente jusqu’à un bilan de compétences, mais j’ai toujours rêvé de devenir assistante de service social», témoigne Delphine Torno, chargée des relations entreprises chez la Fabrique Défi. «Je ne pouvais pas quitter mon CDI pour une formation de trois ans, donc je suis passée par la VAE». 

Également mère, Delphine Torno a dû trouver le bon équilibre. Elle a été accompagnée durant six mois en distanciel avec un diplôme d’État niveau licence à la clé. «Ça a été une super aventure qui m’a permis de réaliser des objectifs tout en gardant mon emploi en parallèle», explique-t-elle.

«Nous recrutons sans CV»

Côté employeur, la VAE est aussi très utile. Laurence Vandenberghe est responsable des ressources humaines au sein de l’entreprise calaisienne Armatis. Elle explique : «Nous recrutons sans CV et sans diplômes. Alors, au bout d’un an, nous proposons à nos salariés de valoriser leurs compétences avec des passages VAE». Cette formation, financée par Transition pro, peut leur permettre de faire évoluer leur métier et d’obtenir une certification. Des réunions d’informations sont organisées en interne pour expliquer aux 600 salariés d’Armatis ce dispositif et ses engagements.

En effet, suivre une telle formation peut prendre huit à dix mois. «Ce temps est aménagé en fonction de l’emploi du temps de chaque personne. C’est aussi un moyen de prendre confiance, se rassurer et de se dire, j’en suis capable», pour Stéphan Guénézan. «La VAE montre aussi la motivation d’un employé», rebondit Laurence Vandenberghe. Cela peut s’avérer également un véritable plus pour la marque employeur. 

Pour les entrepreneurs et les salariés qui veulent creuser le sujet, les prochaines Matinales VAE feront escale à Béthune le 24 septembre et à Marcq-en-Barœul le 5 novembre.