La trêve estivale, et après ?

La semaine dernière à l’occasion de son interview le 24 juillet sur France 2, Emmanuel Macron, le président de la République, a été interrogé sur le sujet avec la quasi même insistance, voire plus, que le choix de la nouvelle ou du nouveau Premier ministre. Tout simplement lunaire ! 

À l’heure où le choc d’incertitude aujourd’hui confirmé dans l’univers entrepreneurial et dans une partie de la population (du moins celle qui n’est pas encore complètement lobotomisée par les subterfuges ambiants), les sujets primordiaux du moment semblent indiquer que tout est fait pour tenter de faire oublier dans quelle impasse générale le pays se trouve. Les Jeux Olympiques, aujourd’hui débutés, sont plus que louables et s’affichent comme une parenthèse certaine dans le tumulte actuel. Reste qu’au minimum jusqu’à la mi-août, le pays n’aura pas de nouveau gouvernement. 

«De manière évidente, jusqu’à la mi-août, on doit être concentré sur les Jeux. Et puis à partir de là, en fonction de l’avancée des discussions, ce sera ma responsabilité de nommer un Premier ministre ou une Première ministre et lui confier la tâche de constituer un gouvernement et d’avoir le rassemblement le plus large qui lui permet d’agir et d’avoir la stabilité», a assuré le président de la République sur les ondes de la chaîne publique. La grande question demeure : de quoi sera fait demain ? L’incertitude politique a été qualifiée par l’Insee «d’aléa majeur» dans sa dernière livraison conjoncturelle. L’impact sera certain sur l’économie et les premiers signes commencent à poindre. Tout apparaît aujourd’hui en pause au sein des entreprises. Les prises de décisions sont reportées, les investissements sont à l’arrêt et déjà certaines entreprises constatent une dégradation de leur carnet de commandes au même titre que leur trésorerie et leur CA. Et l’effet JO n’y changera pas grand-chose…