La trêve de Noël...
C’est parti pour la parenthèse traditionnelle des fêtes de fin d’année ! Heureuse époque de lâcher prise, d’anesthésie totale à grande dose de féerie enchanteresse.
Le message est bien huilé, comme chaque année, histoire d’offrir un temps béni de calme et de volupté dans un monde bouleversé. Depuis le 24 novembre, Nancy, Metz ou encore Strasbourg ont lancé les festivités avec l’ouverture des traditionnels marchés de Noël. Dans toutes les communes du territoire, les illuminations prennent place et les festivités s’opéreront à différents degrés, selon les budgets mis en place. L’artillerie lourde est sortie chez certains notamment en Moselle où une campagne de publicité est menée en prime time sur les antennes de France Télévision.
Attractivité quand tu nous tiens, attention au surtourisme ! La semaine dernière, la presse locale mosellane était invitée à découvrir un programme des plus fastueux en découvrant les mets succulents made in local histoire de bien prendre connaissance de la richesse des territoires. C’est bien connu, on écrit mieux (et bien, du moins dans le sens souhaité), le ventre bien rempli et le gosier bien rincé. En Meurthe-et-Moselle, c’est le côté soft tourisme qui prévaut. Nancy et la Métropole du Grand Nancy viennent d’ailleurs de se voir renouveler leur label Destination Innovante durable. Une gentille déambulation des différents élus sur les places accueillant les divers marchés a fait guise de présentation. Le terrain, il n’y a que cela de vrai.
Même les chantiers du centre-ville nancéien sont mis en pause (jusqu’à début février) histoire de permettre de profiter et de faciliter un maximum les sacro-saintes courses de Noël. Le dernier Black-Friday a déjà annoncé la couleur pouvant légitimement interroger sur cette volonté constante de pousser à la surconsommation. Une trêve générale dans les esprits afin d’oublier un quotidien de plus en plus pesant pour bon nombre. Les Restos du Cœur viennent de lancer leur campagne d’hiver et ne pourront satisfaire toutes les demandes.
À peine à 2 000 km de nos territoires, cela sent le sapin mais pas vraiment de la même façon que chez nous. La lecture des derniers tableaux de bord conjoncturels régionaux ne laisse présager rien de bon. Rien d’artificiel dans cette réalité actuelle, mais comme le dit l’adage, «cela ira mieux demain». C’est tellement bon de toujours croire au Père Noël….